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{{Infobox Écrivain
[[Image:Ono no Komachi.jpg|thumb|right|200px|Ono no Komachi, par [[Kikuchi Yōsai]]]]
| nom = Ono no Komachi
{{nihongo|'''Ono no Komachi'''|小野 小町|| ''[[ca.]]'' [[825]] – ''ca''. [[900]], ''floruit circa'' [[833]] – [[857]]}} poétesse japonaise de ''[[waka (poésie japonaise)]]'' de l'[[époque Heian]], choisie parmi [[les six génies de la poésie]] et les [[trente-six grands poètes]]. Considérée d'une rare beauté, elle est devenue le symbole de la belle femme au Japon (''[[bijin]]''), son nom devenant par la suite un [[wikt:komachi|nom commun]].
| image = Suzuki Harunobu - The Poetess Ono no Komachi - 1925.2046 - Art Institute of Chicago.jpg
| légende = Ono no Komachi, par [[Suzuki Harunobu]]
| nom de naissance =
| surnom =
| activités = écrivain
| date de naissance = 825
| lieu de naissance =
| date de décès = 900
| lieu de décès =
| langue = japonais
| mouvement =
| genre = [[Waka (poésie)|waka]]
| distinctions =
| adjectifs dérivés =
| œuvres principales =
| complément =
| signature =
}}
 
{{nihongo|'''Ono no Komachi'''|小野 小町|| ''[[ca.]]'' [[825]] – ''ca''. [[900]], ''floruit circa'' [[833]] – [[857]]}} poétesse japonaise de ''[[waka (poésie japonaise)]]'' de l'[[époque Heian]] (Kokin Wakashu), choisie parmi [[les six génies de la poésie]] et les [[trente-six grands poètes]]. Considérée d'une rare beauté, elle est devenue le symbole de la belle femme au Japon (''[[bijin]]''), son nom devenant par la suite un [[wikt:komachiKomachi|nom commun]].
 
== Vie et œuvre ==
 
Très peu de détails de sa vie sont connus. Ni ses dates précises de naissance et de mort, ni sa famille ou sa région d'origine ne sont connusconnues. Selon une histoire traditionnelle, elle serait née dans ce qui est actuellement la [[préfecture d'Akita]] (aujourd'hui encore réputée pour la beauté de ses femmes), fille de Yoshisada, « Seigneur de Dewa »<ref name="women"/>. Son statut social est également incertain. Elle aurait pu être de basse noblesse, ou bien suivante d'un empereur, possiblementde l'empereur [[Nimmyō]] (''ca.'' 810 - 850). La perte de son enfant aurait terni sa beauté, amenant son mari à la répudier<ref name=":0">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Éric Dussert|titre=Cachées par la forêt. 138 femmes de lettres oubliées|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions de la Table ronde|La Table Ronde]]|année=2018|pages totales=574|passage=34|isbn=978-2-7103-7714-6}}</ref>.
 
En tant que poétesse, Komachi se spécialise dans les thèmes amoureux, voire érotiques, exprimés au cours de poèmes complexes<ref name="women2">« Her beauty may be legendary but her rank as one of the greatest erotic poets in any language is not. Her poems begin the extreme verbal complexity which distinguishes the poetry of the ''[[Kokin Wakashū|Kokinshu]] Anthology'' from the presentational immediacy of the ''[[Manyoshu]]''. » ''Woman poets of Japan'' 1977, p 141, Kenneth Rexroth, Ikuko Atsumi, {{ISBN |0-8112-0820-6}}</ref>. La plupart de ses ''waka'' évoquent l'anxiété, la solitude ou la passion amoureuse. Elle est la seule poétesse mentionnée dans la préface du ''[[Kokin Wakashū|Kokinshū]]'', qui décrit son style comme « empli de tristesse et de fragilité, semblable aux tourments d'une dame raffinée<ref>{{ja}} Yōichi Katagiri, ''Kokin wakashū zen hyōshaku'' « Commentaires et explications de la totalité du ''Kokin wakashū'' », Kōdansha, Tokyo, 1998.</ref> ». Outre cette mention dans la préface de l'anthologie, plusieurs de ses poèmes seront compilés dans celle-ci, pour la plupart parmi les poèmes d'amour.
 
Son style poétique et son statut de seule poétesse reconnue de la période précédentprécédant le ''Kokinshū'' lui valurent d'être reconnue par les poètes des siècles suivants. Elle sera sélectionnée par [[Fujiwara no Kintō]] pour faire partie des trente-six grands poètes au {{s |XI|e}}. Puis, au {{s |XIII|e}}, [[Fujiwara no Teika]] choisira un de ses poèmes<ref>Poème n°113 du ''Kokin Wakashū''</ref> dans son ''[[Hyakunin Isshu]]'' (recueil de cent poèmes, cent poètes étant représentés par un poème unique).
 
== Héritage et légendes ==
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L'absence de connaissances détaillées de la vie d'Ono no Komachi et l'abondance des poèmes d'amour lui étant attribués ont servi de terreau à la création et la perpétuation de nombreuses légendes entourant ce personnage. Ainsi, l'image de la poétesse sera employée à travers les siècles sous deux formes de représentations : une femme attirante se servant de sa beauté d'une part et une vieille femme regrettant son arrogance passée de l'autre.
 
Plusieurs pièces de [[Théâtre nô|nō]]<ref name="women">{{en}} Kenneth Rexroth, Ikuko Atsumi, ''Women poets of Japan'' p.141, 1977, {{ISBN |0-8112-0820-6}}; anciennement ''The Burning Heart'' chez [[The Seabury Press]].</ref>, ''[[Sotoba Komachi]]''<ref>{{harvsp|Godel & Kano|1997|p=165-189}}.</ref> (« Komachi et le stûpa ») et ''[[Sekidera Komachi]]''<ref>{{harvsp|Godel & Kano|1997|p=191-214}}.</ref> (« Komachi au temple de la barrière »), entre autres, lui sont consacrées. Ces œuvres reprennent les deux dernières représentations de la poétesse. CertainesD'autres se focalisent principalement sur son talent pour le ''waka'',<ref>{{harvsp|Godel & Kano|1997|p=115-116}}.</ref> ou sur ses amourettesamours et la vanité d'une vie passée dans l'excès de liaisons romantiques<ref>{{harvsp|Godel & Kano|1997|p=169}}.</ref>.

L'histoire la plus célèbre est celle de sa relation avec [[Fukakusa no Shōshō]], un courtisan de haut-rang<ref>{{harvsp|Godel & Kano|1997|p=89}}.</ref>. Komachi lui promit que s'il lui rendait visite cent nuits de suite, elle deviendrait son amante. Fukakusa no Shōshō lui rendit visite toutes les nuits mais mourut enseveli par la neige lors de sa quatre-vingt -dix -neuvième visite. Lorsque Komachi l'apprit, elle fut accablée de tristesse. Cette anecdote est le sujet du nō ''Kayoi Komachi''<ref>{{harvsp|Godel & Kano|1997|p=87-112}}.</ref> (« Komachi et les allées et venues » ou « Komachi et les cent nuits »).
 
D'autres œuvres emploient le motif de sa vieillesse ; ayant perdu sa beauté, abandonnée par ses anciens amants et regrettant sa vie, errante, en va-nu-pieds solitaire. Cette description imaginaire est influencée par la pensée [[bouddhisme|bouddhiste]] et ne présente peut-être aucune ressemblance avec son portrait et la réalité historique de sa vie.
 
On raconte même que ses os furent retrouvés dans la province de Michinoku par le poète Ariwara no Narihira<ref name=":0" />.
En son honneur, le [[Shinkansen]] Akita est surnommé Komachi. Par ailleurs, une variété de riz, l'Akita Komachi, porte son nom.
 
En son honneur, leles [[Shinkansen]] parcourant la [[ligne Shinkansen Akita]] estsont surnomménommés [[Komachi (Shinkansen)|Komachi]]. Par ailleurs, une variété de riz, l'Akita Komachi, porte son nom.
 
== Bibliographie ==
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=ja|prénom1=Armen|nom1=Godel|prénom2=Koichi|nom2=Kano|titre=Ono no Komachi|sous-titre=Visages cachés, sentiments mêlés|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Gallimard|Gallimard]]|collection=Connaissance de l'Orient|année=1997|pages totales=278|isbn=2-07-075092-2|id=Godel & Kano1997}}
* DUSSERT Eric, ''Cachées par la forêt. 138 femmes de lettres oubliées'', Paris, La Table Ronde, 2018 {{ISBN|978-2-7103-7714-6}}
 
== Notes et références ==
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== Articles connexes ==
* [[Bijin]]
* [[Nipponari]], mélodies de [[Bohuslav Martinů]]
 
{{Autres projets|commons = Ono no Komachi}}
 
{{Portail|Japon|poésie|Femmes}}
{{Palette Poètes du Ogura Hyakunin Isshu}}
 
{{Portail|Japon|poésie|Femmes}}
 
{{DEFAULTSORT:Ono no Komachi}}
[[Catégorie:Poétesse japonaise]]
[[Catégorie:Femme de lettres japonaise]]
[[Catégorie:Date de naissance inconnuenon renseignée (IXe siècle)]]
[[Catégorie:Date de décès inconnuenon renseignée (IXe siècle)]]