« Elf Aquitaine » : différence entre les versions

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Entités préexistantes : l'histoire de la CFP ne saurait être celle d'Elf | voir PDD
 
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| titre blanc = oui
| nom = Elf Aquitaine
| logo = ELF logo 1991-2004-2012.svg
| légende = Logo d'Elf
| taille logo = 164px
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}}
 
'''Elf Aquitaine''' était une société [[France|française]] d'extraction pétrolière.
 
L'entreprise est créée en 1966 sous le nom d'Elf-ERAP puis la marque ELF est adoptée en avril 1967. D'abord publique, elle est privatisée en [[1994]] pour 33 milliards de francs<ref>{{Lien web |titre=La privatisation d'Elf a été un succès |url=https://www.lesechos.fr/1995/01/la-privatisation-delf-a-ete-un-succes-847630 |site=Les Echos |date=1995-01-06 |consulté le=1 avril 2020}}</ref>. En juillet 1999, alors qu'elle s'apprête à faire une [[offre publique d'achat]] (OPA) sur [[Total (entreprise)|Total]], Elf subit les contrecoups boursiers produits par l'[[Affaire Elf|enquête]] de la [[juge d'instruction]] [[Eva Joly]]. À la suite de démêlés politico-judiciaires, le 22 mars 2000 Elf est absorbé par le groupe Total pour former [[TotalFinaElf]] (TFE).
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Plusieurs sociétés ont donné naissance à Elf Aquitaine :
 
'''; La RAP'''
OnA l'époque des grandes manœuvres géopolitiques autour du pétrole (années 1920-1930), on se demande alors s'il n'y apas ou non dude pétrole soussur le sol national, une grande campagne de prospection commence. Entre [[1920]] et [[1935]], des permis de recherche sont distribués à grande échelle pour toutes les régions de France, maiset surtout dans les [[Landes (département)|Landes]] et les [[Pyrénées-Atlantiques]]. Les efforts d'investissements et de recherche révèlent que le sous-sol français contient peu de pétrole. On découvre néanmoins en [[1939]] un gisement de gaz naturel exploitable à Saint-Marcet (Haute-Garonne). Le 29 juillet 1939, grâce à cette découverte, est créée la Régie autonome des pétroles (RAP) pour exploiter le champ de gaz de [[Saint-Marcet]] dans la [[Haute-Garonne]] .
 
À la veille de la [[Seconde Guerre mondiale]], vers [[1937]], la consommation française se monte aux environs de 5 millions de tonnes par an dont 40 % en provenance d'[[Irak]]. Le reste vient des États-Unis, du [[Venezuela]] et de [[Roumanie]].
À la suite de la [[Première Guerre mondiale]], le gouvernement français se rend compte de l'importance du pétrole dans la conduite de la guerre et veut se doter d'un système d'approvisionnement de pétrole approprié et solide. Sans essence, les avions ne peuvent voler, ni les camions rouler, ni les tracteurs de l'artillerie de campagne avancer. Or un seul fournisseur, étranger, fournit à cette époque 80 % du pétrole mondial : ce sont les [[États-Unis]]{{cit}}.
 
====; La SNPA ====
En conséquence de sa victoire militaire, la [[France]] se substitue à l'[[Allemagne]] pour participer, à hauteur de 25 %, au capital de la Turkish Petroleum Company qui devient par la suite l'[[Iraq Petroleum Company]]. La France reçoit alors un million de tonnes de pétrole, de cette compagnie, pour sa consommation. C'est à la même époque que la Compagnie française des pétroles (CFP) voit le jour ([[1924]]) et se dote d'une filiale appelée [[Compagnie française de raffinage]] (CFR). Ces deux compagnies — devenues depuis le groupe [[Total (entreprise)|Total]] — reçoivent du gouvernement la gestion du [[pétrole]] [[irak]]ien.
 
En [[1940]], en pleine guerre, la direction des carburants (DICA) est créée pour exercer la tutelle sur le secteur pétrolier. Avec cette création, on relance l'exploration tous azimuts, mais surtout dans la partiele Sud-Ouest. Le 10 novembre [[1941]], afin de superviser toutes ces prospections, une autre société est créée qui est la Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA) est créée.
On se demande alors s'il y a ou non du pétrole sous le sol national, une grande campagne de prospection commence. Entre [[1920]] et [[1935]], des permis de recherche sont distribués à grande échelle pour toutes les régions de France, mais surtout dans les [[Landes (département)|Landes]] et les [[Pyrénées-Atlantiques]]. Les efforts d'investissements et de recherche révèlent que le sol français contient peu de pétrole. On découvre néanmoins en [[1939]] un gisement de gaz naturel exploitable à Saint-Marcet (Haute-Garonne). Le 29 juillet 1939, grâce à cette découverte, est créée la Régie autonome des pétroles (RAP) pour exploiter le champ de gaz de [[Saint-Marcet]] dans la [[Haute-Garonne]] .
 
À la veille de la [[Seconde Guerre mondiale]], vers [[1937]], la consommation française se monte aux environs de 5 millions de tonnes par an dont 40 % en provenance d'[[Irak]]. Le reste vient des États-Unis, du [[Venezuela]] et de [[Roumanie]].
 
En [[1951]], la SNPA découvre un [[gisement de gaz de Lacq|un gisement]], d'abord de pétrole, puis de [[gaz naturel|gaz]], à [[Lacq]] ([[Béarn]]). Ce gaz contient un grand pourcentage de [[soufre]] (15 %) et du [[gaz carbonique]] (10 %), le tout avec une pression d'éruption de 670 bars. Le pétrole est acheminé vers la [[raffinerie de La Mède]] (Total) pour être traité, tandis que le gaz est traité sur place. C'est ainsi que la région de Lacq devient une région gazière avec ses usines de séparation de soufre. Le soufre, quiconsidéré étaitdans considéréun premier temps comme un produit indésirable, est devenudevient par la suite une matière première valorisée, et une source de revenus très appréciée.
==== La SNPA ====
 
====; Le BRP ====
En [[1940]], en pleine guerre, la direction des carburants (DICA) est créée pour exercer la tutelle sur le secteur pétrolier. Avec cette création, on relance l'exploration tous azimuts, mais surtout dans la partie Sud-Ouest. Le 10 novembre [[1941]], afin de superviser toutes ces prospections, une autre société est créée qui est la Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA).
 
Le [[Bureau de recherche de pétrole]] (BRP) créé en [[1945]].{{article détaillé|Bureau de recherche de pétrole}}
En [[1951]], la SNPA découvre [[gisement de gaz de Lacq|un gisement]], d'abord de pétrole, puis de [[gaz naturel|gaz]], à [[Lacq]] ([[Béarn]]). Ce gaz contient un grand pourcentage de [[soufre]] (15 %) et du [[gaz carbonique]] (10 %), le tout avec une pression d'éruption de 670 bars. Le pétrole est acheminé vers la [[raffinerie de La Mède]] (Total) pour être traité, tandis que le gaz est traité sur place. C'est ainsi que la région de Lacq devient une région gazière avec ses usines de séparation de soufre. Le soufre, qui était considéré comme un produit indésirable, est devenu par la suite une source de revenus très appréciée.
 
Le [[Bureau de recherche de pétrole]] (BRP) est créé en 1945.
==== Le BRP ====
Le [[Bureau de recherche de pétrole]] (BRP) créé en [[1945]].{{article détaillé|Bureau de recherche de pétrole}}
 
====; L'UGP ====
 
Jusqu'ici, l'État français a réussi l'exploration-production par les découvertes au [[Sahara]], mais le raffinage-distribution est toujours dans les mains des groupes étrangers tels que [[Shell (entreprise)|Shell]], [[BP (entreprise)|BP]], [[Esso (marque)|Esso]] et [[Mobil]]. Tous ces groupes possèdent, en France, tous les outils indispensables aux fonctions raffinage-distribution depuis les [[oléoduc]]s, les [[raffinerie de pétrole|raffineries]] jusqu'aux réseaux de distribution. et laLa Loi de 1928 permet au gouvernement français d'obliger les compagnies étrangères à raffiner et à distribuer en priorité du pétrole produit en France, loi qui permet au BRP de créer une entreprise publique de raffinage et de distribution{{refsou}}. Cette nouvelle société, l'Union générale des pétroles (UGP) est née de la réunion de la [[SN REPAL|{{abr|SN REPAL|Société Nationale de Recherche et d’Exploitation de Pétrole en Algérie}}]], de la RAP et du Groupement des exploitants pétroliers (GEP).
 
Le Groupement des exploitants pétroliers (GEP), créé en juin [[1960]], est lui-même constitué par :
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La SNPA apporte également son petit réseau départemental de distribution.
 
Un tollé général s'est levé en France pour protester contre la création de l'UGP à l'époque, venant des « majors », des journaux (''[[Le Figaro]]'', ''[[Paris-Presse]]'', ''l'Intransigeant'') ainsi que de l'opinion publique française{{pourquoi}}{{refsou}}. Le président de la Shell Française, dans le ''[[Journal de Genève'']] du {{date|19 juillet 1960}}, déclare qu'{{citation|il n'y a aucune raison valable pour justifier la création de l'Union générale des pétroles}}.
 
Cependant, la vieille raffinerie à d'Ambès n'est pas suffisante pour que l'UGP se développe ; la quantité du pétrole « orphelin »{{quoi}} est {{unité|14|millions}} de tonnes par an et la capacité de traitement de la raffinerie d'Ambès est seulement {{unité|1.3|million}} de tonnes par an. Aussi en [[1961]], l'UGP projette de construire une raffinerie, aussi moderne que possible, dans la région [[lyon]]naise.
 
En [[1964]], la [[raffinerie de Feyzin]] démarre avec une capacité de distillation de {{unité|6000|tonnes}} par jour. Cette unité est conçue, au départ, pour le traitement du mélange Saharien{{cit}}. C'est, à l'époque, l'une des raffineries les plus modernes d'Europe. Par la suite, le complexe de Feyzin s'agrandit avec deux unités de distillation directes, et se dote d'une unité de craquage à la vapeur avec une production de {{unité|280000|tonnes}} par an d'[[éthylène]] afin de fournir l'éthylène, le [[propylène]] et le [[butadiène]], bases dans la fabrication des matières plastiques et d'autres dérivés.
 
[[Image:Oil wells and refineries France map-fr.svg|thumbvignette|Le pétrole brut et les [[Liste des raffineries françaises|raffineries en France]]]]
Progressivement, l'UGP s'enrichit de nouvelles installations dans d'autres régions de France, d'[[Europe]] et du reste du monde, soit par participation, soit par location, soit par construction :
 
Progressivement, l'UGP s'enrichit de nouvelles installations dans d'autres régions de France, d'[[Europe]] et du reste du monde, soit par participation, soit par location, soit par construction :
* [[Compagnie rhénane de raffinage|Raffinerie de Reichstett]] (participation 10 %) ;
* Raffinerie d'Albatros à [[Anvers]] ([[Belgique]]) louée à façonnage pour le traitement de {{unité|800000|t/an}} ;
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* [[Raffinerie de Grandpuits]] (construction, mise en huile en juin [[1967]]) ;
* Raffinerie de Gargenville ([[Vexin]], construction, mise en service en avril [[1968]]) ;
 
* Et, aprèsAprès l'absorption d'[[Antar (entreprise)|Antar]] en [[1970]] (41 % pour Elf, 24 % pour la CFP et ses associés), d'autres raffineries sont venuesviennent étoffer les moyens de raffinage du groupe :
** Raffinerie de [[Herrlisheim]] ;
** Raffinerie de  [[HauconcourtHerrlisheim]] ;
** Raffinerie de [[ValenciennesHauconcourt]]{{refsou}} ;
** Raffinerie de Vern sur Seiche[[Valenciennes]]{{refsou}} ;
** [[Raffinerie de Donges]].Vern sur Seiche{{refsou}} ;
** [[Raffinerie de [[Herrlisheim Donges]] ;.
 
En tout, à la fin des [[années 1970]], l'UGP a dans son modèle de programme linéaire 22 raffineries générant {{formatnum:2500}} contraintes et {{formatnum:3550}} variables{{quoi}}.
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==== Les constituants ====
La RAP, la SNPA et le BRP fusionnent en [[1966]] pour donner naissance à l’[[Entreprise de recherches et d'activités pétrolières|ERAP]] (ERAP) (surnommée Elf-RAP de 1967 à 1976) qui devient la Société nationale Elf Aquitaine (SNEA) le {{date|1 septembre 1976}}. La marque Elf a étéest créée le {{Date|27|avril|1967}}<ref name="sudouest">[http://www.sudouest.fr/2011/04/24/27-avril-1967-elf-aquitaine-naissance-d-un-geant-375254-4995.php 27 avril 1967 : Elf Aquitaine, naissance d'un géant] -, ''[[Sud Ouest]]'', 24 avril 2011.</ref>{{,}}<ref name="lejsl">https://www.lejsl.com/amp/magazine-automobile/2021/05/08/naissance-d-elf-le-plus-grand-coup-marketing-de-l-histoire-de-france</ref>.
 
Depuis sa création en [[1960]], l'Union générale de distribution (UGD) a acquis la plupart des petites sociétés de distribution telles que :
* [[La Mure (entreprise)|La Mure Union]] avec la marque la Mure ;
* Solydit Union qui utilise la marque [[Avia International|Avia]] ;
* Essences et carburants de France qui vend aussi sous la marqua Avia ;
* La Compagnie française de produits pétrolifères (CFPP) avec la marque [[Caltex]] (CALifornia oil - TEXaco), à l'origine filiale de [[Texaco]] (dont elle a conservé le logo, qui est une étoile rouge à cinq branches) et de [[California Oil]].
 
La gestion de plusieurs marques sans lien évident (Avia, Caltex, Solydit, ButaFrance, ButaLacq) est complexe et leurs publicités séparées multiplient les dépenses inutiles. On décide donc de les regrouper sous une bannière unique, et de lancer celle-ci par une campagne forte. Ce projet débute en [[1962]].
 
La concurrence a déjà alors renouvelé ses slogans publicitaires au début des [[années 1960]] : « C'est Shell que j'aime » pour [[Shell (entreprise)|Shell]], « Mettez un tigre dans votre moteur » pour [[ExxonMobil|(Esso France]]). Total, quant à elle, innove en ouvrant ses stations la nuit. Seule [[Antar (entreprise)|Antar]] n'a rien fait et ne joue que sur la qualité technique de ses lubrifiants. Caltex a pour sa part joué la carte des jeunes en organisant des concours de plage et en distribuant les portraits de chanteurs de l'époque dans ses stations.
 
L'[[Entreprise de recherches et d'activités pétrolières|{{abr|ERAP|Entreprise de Recherches et d’Activités Pétrolières}}]], organisme de tutelle de l'UGP et l'UGD, cherche tout d'abord un nom de marque simple, facile à prononcer et en même temps évocateur. On teste un temps le nom provisoire « Elan »{{refsou}}, puis, dans l'été [[1964]], l'ordinateur du groupe recense {{formatnum:8253000}} combinaisons possibles de 3, 4 et 5 lettres. En décembre [[1965]], cinq noms restent en lice : « Ritm », « Alzan », « Elf », « Elfe » et « Elan »<ref name="lejsl" />.
 
Le choix se porte sur « Elf », nom simple, bref, facile à prononcer et à retenir. {{refsou|{{lesquelles|Selon certaines sources}}, le nom « Elf » signifierait « Essences et lubrifiants de France », or l'entreprise n'a jamais été mentionnée sous cette appellation sur aucun document officiel de la marque. En réalité « Elf » est un mot inventé et non un acronyme, il n'a donc pas de signification propre}}.
 
Un nom ne suffit pas pour représenter une marque ; celle-ci gagne à posséder un logo. Les études graphiques successives aboutirent au [[trépan]] stylisé avec un côté bleu et l'autre rouge avec au milieu la couleur blanche, formant un rappel du [[Drapeau de la France|drapeau français]] {{incise|logo qui n'apparaîtra finalement qu'à partir de 1991}} mais un graphiste de l'équipe, Jean-Roger Riou, probablement inspiré par le travail de [[Raymond Loewy]] pour les cigarettes [[Lucky Strike]], imagine un autre élément visuel : un disque rouge, qui servira de "signal optique" à chaque station service. Placé sur la façade, parfois du sol jusqu'au toit, il permettra aux stations Elf d'être reconnues immédiatement, et de loin<ref name="lejsl" />.
 
==== Le lancement ====
Le travail de préparation pour l'unification est terminé en octobre [[1966]]. À partir de cette date, une équipe se met en place pour le remplacement des marques anciennes par la nouvelle. La tâche est énorme car il faut :
* transformer {{formatnum:4500}} points de vente (dont tout le réseau Caltex) en une nuit ;
* informer le personnel en gardant cependant un secret total jusqu'au « jour J ».
 
Dès janvier [[1967]], les tâches sérieuses se précisent : des essais d'éclairage et de signalisation nocturnes ont lieu discrètement autour d'une ferme isolée ; quatre jours après, on laisse entendre qu'une [[station-service]] au bord d'une route nationale est en fait un décor de cinéma pour un film avec [[Mireille Darc]].
 
La tâche la plus importante se trouve à l'intérieur du groupe : informer le personnel, le mobiliser et le souder autour de la nouvelle marque. Il faut pour cela mobiliser {{formatnum:12000}} personnes, les informer, et même dans certains cas…cas les former.
 
Une campagne d'affichage va marquer les esprits et exciter la curiosité de chacun : « Les ronds rouges arrivent... »<ref name="sudouest" /> ». Cette campagne ne laisse alors rien filtrer du type de produit en préparation. La naissance d'Elf a lieu le {{Date|27|avril|1967}} à 18 heures. À cette heure, toute la presse est invitée pour le lancement officiel{{refsou}}. 
 
Toute la nuit, tous les cadres, techniciens et employés du groupe sont mobilisés, chacun(e) affecté(e) à une station-service bien déterminée, pour enlever les anciennes marques et les remplacer par la nouvelle<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=Automobile/Histoire des marques. Naissance d'Elf : le plus grand coup marketing de l'histoire de France |url=https://www.lejsl.com/magazine-automobile/2021/05/08/naissance-d-elf-le-plus-grand-coup-marketing-de-l-histoire-de-france |site=www.lejsl.com |consulté le=2021-12-29}}</ref>. Ce travail doit être terminé dès l'aube afin d'être coordonné avec la sortie des journaux du matin, informés la veille. La tenue des pompistes Elf, avec nœud papillon rouge et casquette assortie, est pour sa part très remarquée et contribue à donner à la marque un premier capital de sympathie.
 
L'UGP devient alors Elf Union et l'UGD Elf Distribution : Elf France est née.
 
En 1967, le groupe s'associe à [[Matra Sports|Matra]] Sports pour la compétition automobile. En [[1969]], le pilote britannique [[Jackie Stewart]] (pilote britannique) remporte le [[Championnat du monde de Formule 1 1969|championnat du monde]] de [[Formule 1]] sous les couleurs de l'écurie Elf-Matra. Des années 1970 aux années 1990 le groupe Elf est un contributeur au développement du [[sport automobile]] et plus particulièrement de la [[Formule 1 en France]]{{Ref nécessaire|date=2018}}.
 
En 1976, le groupe connaitconnaît une nouvelle fusion, critiquée dans la presse et l'administration, à l'occasion d'une offre publique d'échange sur le capital restant en Bourse du groupe de raffinage pétrolier [[Antar (entreprise)|Antar]], dont les modalités sont jugées peu conformes au droit boursier : ''[[Le Monde]]'' du 9 mars 1976 publie un article de [[Philippe Simonnot]], titré "L'État voudra-t-il et pourra-t-il contrôler le nouveau groupe pétrolier Elf-Aquitaine ?", évoquant les problèmes que pose a l'État, actionnaire la fusion Elf-Aquitaine<ref>"L'État voudra-t-il et pourra-t-il contrôler le nouveau groupe pétrolier Elf-Aquitaine ?" par [[Philippe Simonnot]] DANS ''[[Le Monde]]'' du 9 mars 1976</ref>{{,}}<ref>"Le Monde" et le Pouvoir" par [[Philippe Boucher (journaliste)|Philippe Boucher]] le 18 avril 1977 dans ''[[Le Monde]]'' [https://www.lemonde.fr/archives/article/1977/04/18/le-monde-et-le-pouvoir_2859834_1819218.html]</ref>. L'auteur, [[Philippe Simonnot]], cite de larges extraits d'une note de Gaston Ramel, chef de la mission de contrôle des entreprises pétrolières et le ministre de tutelle [[Jean-Pierre Fourcade]] porte plainte contre ''[[Le Monde]]'' pour vol de documents en estimant que ces informations ont déclenché des mouvements boursiers indésirables, ce qui est contesté par ''[[Le Monde]]''. Le directeur du journal [[Jacques Fauvet]] demande ensuite au journaliste une démission qu'il rejetterefuse, ce qui fait que son licenciement lui est notifié le {{date-|1er avril 1976}}, malgré la constestationcontestation de cette sanction au sein du journal et au Parti socialiste<ref>"Le monde et le pouvoir", par [[Philippe Simonnot]] en 1977 [https://books.google.fr/books?id=qrR7DwAAQBAJ&pg=PT20&lpg=PT20&dq=vol%C3%A9+la+%22+note+Ramel+%22Philippe+Simonnot%22&source=bl&ots=alPYC5E-nt&sig=ACfU3U1Vgym0lAIrmkzvSYrrV7p_D4ysVg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwj38czW5NX7AhXPXaQEHd2ACMkQ6AF6BAgFEAM#v=onepage&q=vol%C3%A9%20la%20%22%20note%20Ramel%20%22Philippe%20Simonnot%22&f=false]</ref>. L'offre publique d'échange d'ERAP sur les actions Antar propose en avril 1976 d'échanger trois actions Antar contre une obligation ERAP puis contre des actions Société nationale des pétroles d'Aquitaine (SNPA.) à compter du {{date-|1er juillet 1978}}. La parité d'échange fait ressortir pour l'action Antar un prix de 70 francs alors que le dernier cours coté était de 49 francs soit une prime de 45%<ref>"ANTAR : une O.P.E. en deux temps", dans ''[[Le Monde]]'' du 5 avril 1976 [https://www.lemonde.fr/archives/article/1976/04/05/antar-une-o-p-e-en-deux-temps_2968125_1819218.html?random=613706136]</ref>.
 
==== Locaux ====
Elf s'installerainstalle au numéro 7 de la rue [[Nélaton]], dans le [[15e arrondissement de Paris|{{15e|arrondissement}}]] de [[Paris]], dans des bâtiments neufs construits sur l'emplacement du [[Vélodrome d'hiver]], et cela jusqu'en 1985 (où le siège part à La Défense). Ces locaux seront ensuite utilisés par le [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l'intérieur]] pour installer une direction administrative ([[DAPN]]) et la [[direction de la surveillance du territoire]] ([[DST]]).
 
==== Image ====
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Elf est alors une entreprise dirigée majoritairement par l’État (elle le restera jusqu’à son rachat-fusion par Total-Fina), et de Gaulle nomme à sa tête son ancien ministre des armées [[Pierre Guillaumat]], qui fut l’un des fondateurs de la [[Direction générale des services spéciaux]] (DGSS)<ref>Hervé Gattegno, « L’étrange interpénétration des services d’Elf et de la France », ''[[Le Monde]]'', 28 septembre 1997.</ref>. Celui-ci contribue à faire de la compagnie une « agence de renseignement », selon les termes mêmes de l’un de ses successeurs : {{citation|il ne se passe rien dans les pays pétroliers, en particulier en Afrique, dont l’origine ne soit pas Elf}}<ref>La « confession » de Loïc Le Floch-Prigent, in ''[[l’Express]]'' du 12 décembre 1996.</ref>.
 
Elf est considérée comme une pièce maitresse des pratiques néocoloniales françaises en Afrique : trafic d'influence, corruption, violence, manipulations politiques, etc<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=Alain Deneault|titre=Total, un gouvernement bis|périodique=Le Monde diplomatique|date=2018-08-01|issn=|lire en ligne=https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/DENEAULT/58987|consulté le=2018-08-16|pages=}}</ref>.
 
L'[[Affaire Elf]] a en partie dévoilé cet aspect dérangeant du groupe pétrolier : en témoignent le livre de la magistrate [[Eva Joly]]<ref>Eva Joly, ''Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre ?'' Les Arènes, 2003.</ref>, qui a instruit le dossier, et la pièce de théâtre documentaire « Elf, la pompe Afrique » de Nicolas Lambert, qui reproduit le procès auquel a assisté l’auteur-interprète.
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* [[Philippe Jaffré]] : 1993-1999
 
== Identité visuelle ==
== Identité visuelle<ref>[http://www.total.com/fr/groupe/presentation-du-groupe/histoire-du-groupe/histoire-logo-elf-600163.html Le logo Elf : trépan, ronds rouges...] - Site officiel du groupe Total.</ref> ==
<gallery caption="Logos d'Elf Aquitaine">
 
==Image:ELF Identitélogo visuelle1966-1990.svg|Logo 1966-1990<ref>[{{lien archive|url=http://www.total.com/fr/groupe/presentation-du-groupe/histoire-du-groupe/histoire-logo-elf-600163.html |titre=Le logo Elf : trépan, ronds rouges...] - |site=Site officiel du groupe Total.|horodatage archive=20130127005844}}</ref> ==
<gallery>
Image:ELF logo 1966-1990.svg|Logo 1966-1990
Image:ELF logo 1991-2004.svg|Logo 1991-2004
ELF logo 2004-2012.svg|Logo 2004-2012
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== Voir aussi ==
=== Article connexe ===
 
=== Articles connexes ===
* [[Affaire Elf]]
* [[Erika (pétrolier)|Erika]]
* [[Survie (association)]]
* [[François-Xavier Verschave]]
* [[Françafrique]]
* [[Géopolitique du pétrole]]
 
=== Liens externes ===
* {{AutoritéLiens}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
* [http://www.ihtp.cnrs.fr/spip.php%3Farticle312&lang=fr.html Aperçus de l’histoire du groupe Elf-Aquitaine et de la CFP-Total] - Par Alain Beltran et Sophie Chauveau, [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] (France)
* [httphttps://www.elf.com/more-about/all-websites.html Total • Tous les sites du Elfgroupe]
* [http://www.elf.com/more-about/all-websites.html Total • Tous les sites du groupe]
 
{{Portail|entreprisesindustrie|énergieÉnergie fossile|chimie|entreprises|France}}
 
[[Catégorie:Entreprise disparue en 1999]]