« Val d'Argent » : différence entre les versions
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{{Infobox Vallée
|nom =Val d'Argent
|image =Val de Lièpvre 132.JPG
|légende =Vue sur la vallée de la
|massif =[[Massif des Vosges]]
|pays ={{France}}
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|longueur =25 km
|type =[[Vallée glaciaire]]
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|voie =N 59, D 48
|remarque =
}}
Le '''val d'Argent''', aussi appelé '''vallée de Sainte-Marie-aux-Mines''' ou '''val de Lièpvre''', est situé dans le [[département français|département]] du [[Haut-Rhin]]. Il compte environ {{formatnum:10710}} habitants et sa ville principale est [[Sainte-Marie-aux-Mines]].
Il fait partie du secteur des [[Massif des Vosges|Vosges]] moyennes et s'étend sur {{unité|103.5|km L'origine du peuplement de cette vallée serait essentiellement due aux deux monastères, dont celui de Lièpvre édifié au {{s-|VIII|e}}, l'autre au {{s-|X|e}} à Echéry, autour desquels des serfs venus des régions limitrophes, notamment du val de Galilée<ref>Le Val de Galilée était l'ancienne dénomination de la région comprise entre le confluent de la Meurthe avec le ruisseau de Robache que [[Hydulphe de Moyenmoutier|Saint Hydulphe]] baptisa ''Val de Galilée''. Cette appellation a existé au moins jusqu'en [[1049]]</ref>, s'étaient fixés. L'existence du val de Lièpvre est attestée dès le {{s-|VIII|e}} grâce à une charte de Charlemagne datée de 774 par laquelle il donne à son chapelain [[Fulrad]] de vastes territoires dans la haute vallée de Sainte-Marie-aux-Mines. == Géographie ==
=== Situation ===
[[Image:Val de Lièpvre.JPG|
Le val de Lièpvre, appelé aussi la vallée de la [[
La vallée qui comprend le village de Lièpvre se trouve à {{unité|35|km}} de [[Colmar]], {{unité|85|km}} de [[Mulhouse]], à {{unité|60|km}} de [[Strasbourg]] et {{unité|110|km}} de [[Nancy]]. La ville de [[Sélestat]], la plus grande agglomération de l'Alsace centrale est située à {{unité|15|km}} de Lièpvre. La vallée est encaissée, d'une part, en direction de Sainte-Marie-aux-Mines qui rejoint le col des Bagenelles, le [[Brézouard]], la
=== Hydrographie ===
[[Image:Sainte Croix-aux-Mines 384.JPG|
Le principal cours d'[[eau]] de la [[vallée]] est la [[
=== Géologie ===
Le sous-sol du
=== Climat ===
Le climat au
=== Mammifères ===
Les forêts du
Le [[lynx]] qui a été introduit en 1983 dans le massif du [[Taennchel]] à partir d'un lâcher situé en forêt domanial de [[Ribeauvillé]] semble s'être très bien adapté et ne pose pas de problèmes particuliers. Cette espèce très discrète a conquis les forêts du
Les lièvres sont peu nombreux en forêts, bien qu'ils ne soient pas chassés. Le [[Grand Tétras]], ou
▲La vallée qui comprend le village de Lièpvre se trouve à {{unité|35|km}} de [[Colmar]], {{unité|85|km}} de [[Mulhouse]], à {{unité|60|km}} de [[Strasbourg]] et {{unité|110|km}} de [[Nancy]]. La ville de [[Sélestat]], la plus grande agglomération de l'Alsace centrale est située à {{unité|15|km}} de Lièpvre. La vallée est encaissée, d'une part, en direction de Sainte-Marie-aux-Mines qui rejoint le col des Bagenelles, le [[Brézouard]], la [[Chaume de Lusse]], le [[col de Sainte-Marie]], le [[Col du Bonhomme (Vosges)|col du Bonhomme]] et dans sa partie sud, le col du Haut Ribeauvillé et les villages de [[Ribeauvillé]] et [[Aubure]]. Vers Lièpvre, la route départementale D 48 permet de rejoindre le village de [[Rombach-le-Franc]] et de là, en passant par le col de Fouchy, de se rendre vers [[Fouchy]] et l'ensemble des villages du [[vallée de Villé|val de Villé]]. Le val de Lièpvre est situé dans l'arrondissement de [[Ribeauvillé]] et le département du [[Haut-Rhin]]. [[Sainte-Marie-aux-Mines]] est la principale agglomération de la vallée de la [[Liepvrette]] qui débouche sur la plaine d'Alsace à {{unité|22|km}} de [[Sélestat]]. La vallée, l'une des plus attrayantes et des plus profondes des [[Massif des Vosges|Vosges]], permet de rejoindre la plaine d'Alsace par le col de Sainte-Marie-aux-Mines jusqu'en Lorraine. La vallée se trouve au carrefour des routes qui franchissent les [[Massif des Vosges|Vosges]], par les cols de Sainte-Marie-aux-Mines, du [[Col du Bonhomme (Vosges)|Bonhomme]], et du col du Haut de Ribeauvillé. Le 20 janvier 1790 la Révolution a réuni les deux parties de la ville de Sainte-Marie-aux-Mines qui étaient séparées linguistiquement en une seule entité avec les annexes de Saint-Blaise, Fertrupt, Echéry, le Rauenthal et la Petite [[Lièpvre]]. Sainte-Marie-aux-Mines est le chef-lieu du Val de Lièpvre avec les communes de [[Sainte-Croix-aux-Mines]] (''St Kreutz'' en allemand), les annexes du Petit et du Grand Rombach, [[Lièpvre]] (''Leberau'' en allemand), Rombach-le-Franc (''Deutsch Rumbach'' de 1871 à 1918 et 1940-1944) et [[Aubure]] (''Altweier'' en allemand). Cette dernière commune se situe sur le versant de [[Ribeauvillé]].
La chouette hulotte de couleur gris-brun à brun-roux vit surtout dans les sous-boisements entrecoupés de clairières. Elle est visible quelquefois dans les hameaux un peu éloignés des villages où elle s'installe dans les fermes ou dans les falaises rocheuses. Elle est présente toute l'année. Le [[geai des chênes]], facilement reconnaissable grâce à ses plumes bleues et noires est très présent dans la vallée. Il passe son temps dans les feuillages, sautant d'une branche à l'autre ou se déplaçant en sautillant. Le [[héron cendré]] est souvent visible au bord des rivières ou sur les plans d'eau. Quelques spécimens sont encore visibles sur les prés de Bois l'Abbesse, Musloch ou à la [[Hingrie]]. Une espèce protégée, la [[mésange bleue]],
== Histoire ==
On pense que c'est vers
=== Le val de Lièpvre séparé en deux parties ===
[[Image:Stanislaw Leszczynski1.jpg|
La [[
===
Le
=== Lieux des Sabbats ===
[[Image:Hexensabbat.jpg|
Au [[Moyen Âge]] quelques cas de [[sorcellerie]]s et de [[Sabbat (sorcellerie)|sabbats]] sont signalées dans le
* la fontaine des Kersels entre [[La Vancelle]] et [[Neubois]] ;
*
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*
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▲Le sous-sol du Val d'Argent compte plusieurs failles où se sont concentrées des matières minérales qui ont été exploitées à partir du {{s-|X|e}} par l'homme : argent cobalt, plombs, arsenic, cuivre… L'exploitation des mines a profondément marqué l'histoire de la vallée. On a recensé aujourd'hui un millier de haldes. Le réseau de galeries souterraines représente une longueur d'environ {{unité|300|km}} creusées par la main de l'homme au cours des dix siècles qu'a représenté l'exploitation des mines.
=== Exploitations minières dans la vallée ===
{{...}}
Le sous-sol de la vallée de la
==
La forêt et les pâturages représentent l'autre élément dominant de cette vallée. La forêt du
=== L’agriculture de montagne ===
[[Image:Dead pines.jpg|
[[Image:Bog spruce forest.JPG|
Au {{s-|XV|e}} le
Après la [[guerre de Trente Ans]], pour remédier à cette désertification, le [[duc de
Au début du {{s-|XX|e}}, la situation de l'agriculture au
=== La forêt, le bois ===
Le
Le gibier occasionne souvent des dégâts aux jeunes plantations par [[abroutissement]] des semis de sapin et par écorçage des perches d'épicéa. Le dépérissement de la forêt est un autre souci des élus de la vallée. Ce dépérissement touche particulièrement les zones au-dessus de {{unité|800|mètres}} d'altitude autour du [[Brézouard]], [[Aubure]], [[Fréland]] par des phénomènes anormaux de coloration des feuilles, de mortalité des aiguilles de sapins et d'affaiblissement des arbres par pollutions azotées et sulfureuses, qui s'ajoutent à la sècheresse, aux [[bostryche typographe]] et autres phénomènes naturels très complexes. Ce [[scolyte]] s'attaque généralement aux épicéas malades ou récemment abattus. L'exploitation des forêts, dont un cinquième est exporté en Allemagne et en Suisse, sous forme de grumes constitue une source importante de revenus pour l'industrie et les communes. À la fin du {{s-|XIX|e}}, on relevait dix scieries, dont sept à [[Sainte
=== Forêt et tourisme ===
Le
* sentier balisés du Club
* circuits équestres et de VTT, cette discipline étant en plein essor ;
* piste de ski de fond sur les hauteurs du col des Bagenelles ;
* sentiers botaniques et parcours de santé (Sainte
* aires de pique-niques, abri et refuges ;
* camping (Lièpvre, Rombach-le-Franc, etc
Tous ces aménagements sont liés à une forte augmentation de la fréquentation touristique aboutissant quelquefois à des frictions entre touristes et autres acteurs économiques de la forêt (chasseurs et sylviculteurs).
=== La chasse ===
Dans les départements alsaciens et en Moselle, la chasse reste encore régie par la loi locale. Des lots de chasse sont ainsi mis aux enchères tous les
==
===
À la fin des années quatre-vingt dix, le District décide de mettre sur pied un équipement culturel, dans le cadre de la politique culturelle de la vallée. Une médiathèque est envisagée dès
▲[[Image:Chevreuil(brocard)-HAYE sylvain.jpg|thumb|right|Un brocard]]
=== Tellure ===▼
▲Les forêts du Val de Lièpvre sont essentiellement peuplées des grands animaux que sont les [[Cerf élaphe|cerfs]], les [[chevreuil]]s et les [[sanglier]]s. Cette espèce s'est considérablement développée depuis les années 1950. Depuis 1955, les forestiers se plaignent des dégâts occasionnés par les [[cervidé]]s sur les jeunes pousses, par abroutissements ou dégâts d'écorçage. Le cheptel est surtout abondant entre les vallées de la Lièpvrette au nord, et celle de la [[Weiss (rivière)|Weiss]] au sud. Le chevreuil est un animal discret - que les forestiers allemands du début du {{s-|XX|e}} estimaient trop peu nombreux - s'est parfaitement acclimaté dans la région. Les forestiers estiment que l'augmentation du cheptel des cervidés est incompatible avec une saine gestion de la forêt, car les régénérations naturelles sont anéanties, les [[perchis]], voire les jeunes [[futaie]]s sont écorcées par le [[Cerf élaphe|cerf]]. Les forestiers n'ont pour l'instant trouvé comme seule parade que l'engrillagement des jeunes pousses. En dehors de ces trois espèces les plus fréquemment rencontrées, il faut également citer le sanglier qui se reproduit assez facilement. Cette espèce n'est pas considérée par les forestiers comme "nuisible". On peut aussi citer le [[chamois]] qui a été introduit entre [[1955]]-[[1956]] au [[Markstein]] et qui s'est considérablement développé. On le rencontre maintenant aussi dans le Val de Lièpvre, à [[Sainte-Marie-aux-Mines]] et à [[Rombach-le-Franc]], particulièrement à la [[Hingrie]] dans les zones rocheuses. On le rencontre aussi occasionnellement au [[Col du Bonhomme (Vosges)|Bonhomme]], à [[Lapoutroie]] et à [[Fréland]] ainsi qu'au [[Donon]]. La population de [[lynx]] du [[Donon]] semble plutôt avoir émigré du [[Palatinat du Rhin|Palatinat]] que du [[Taennchel]]. L'[[ours]] qui peuplait encore le [[massif vosgien]] au [[Moyen Âge]] a complètement disparu, bien que quelques animaux isolés aient été abattus plus tardivement au {{s-|XVIII|e}}. Au mammifère redouté, le [[loup]] a survécu plus longtemps dans les forêts du Val de Lièpvre. Parmi les mammifères présents actuellement dans la région, il en est deux de la famille des félidés dont la rareté n'a d'égale que leur discrétion. Le [[chat sauvage d'Europe]], à ne pas confondre avec le [[chat haret]], chat domestique retourné à l'état sauvage, est rarement observé puisqu'il sort essentiellement la nuit. Il reste présent dans les massifs montagneux boisés de la région, comme au [[Chalmont]] ou dans les massif de l'Altenberg et du [[Taennchel]]. Considéré comme un animal nuisible par les chasseurs, il est encore "tiré" régulièrement bien qu'il soit protégé.
=== Patrimoine ===
▲[[Image:Chouette.jpg|thumb|left|Chouettes.]]
▲[[Image:Lynx cub poing.jpg|thumb|Un jeune lynx]]
Le
=== Situation linguistique dans la vallée ===▼
▲Le [[lynx]] qui a été introduit en 1983 dans le massif du [[Taennchel]] à partir d'un lâcher situé en forêt domanial de [[Ribeauvillé]] semble s'être très bien adapté et ne pose pas de problèmes particuliers. Cette espèce très discrète a conquis les forêts du Val de Lièpvre où l'on a pu remarquer sa présence au "Grand Haut" près de la montagne du [[Chalmont]] et dans le [[Vallée de Villé|Val de Villé]]. Le [[lynx]] avait complètement disparu des [[Massif des Vosges|Vosges]]. C'est pour cette raison qu'entre 1983 et 1993, 21 individus ont été réintroduits dans le massif vosgien. Seul six animaux ont survécu à cette réintroduction, mortalité liée à des maladies, au braconnage et à des accidents de la route. Une étude a démontré que les conditions de vie dans les montagnes des Vosges conviennent parfaitement aux lynx. Ils ont besoin de grands espaces et surtout de ne pas être dérangés. Il faut ajouter que même si cette espèce n'avait pas été réintroduit par l'homme, le lynx serait de toute façon arrivé dans les montagnes des Vosges. Introduit depuis de nombreuses années en [[Suisse]] et dans le [[Palatinat du Rhin|Palatinat]], il commençait à traverser l'[[Alsace]] du sud et du nord.
Le [[val de Lièpvre]] présente dans le domaine linguistique une originalité par rapport aux autres régions françaises. Depuis des siècles, le val a toujours été un lieu de rencontre entre deux grandes langues européennes, et plus précisément entre deux dialectes de familles différentes: un dialecte alsacien et un dialecte roman encore parlé par certaines personnes âgées. Entre ces deux dialectes inégalement perméable l'un à l'autre, il n'existe pas de compréhension spontanée en dépit de nombreux emprunts du [[Langues romanes|roman]] vosgien à l'[[alsacien]]. On peut tracer une ligne de démarcation entre les deux domaines linguistiques qui matérialise localement la fameuse frontière entre la langue romane et alémanique. Au-delà du [[col de Fouchy]], englobant [[Rombach-le-Franc]], [[Lièpvre]] et [[Sainte-Croix-aux-Mines]] on parlait pendant des siècles le dialecte roman ou [[welche]] de même qu'une partie de la commune de [[Sainte
▲Les lièvres sont peu nombreux en forêts, bien qu'ils ne soient pas chassés. Le [[Grand Tétras]] ou [[coq de Bruyère]], malgré une protection totale depuis une trentaine d'années a pratiquement disparu de la région. Il n'est représenté que par quelques individus dont les places de chant se situent aux environs du [[Brézouard]] ou de la Tête des Faux. Quelques [[Gélinotte des bois|gélinotte]]s sont signalées de temps à autres, mais ne sont pas chassées. On rencontre aussi le [[renard]], le [[blaireau européen]], la [[Martes|martre]], la [[fouine]], la [[belette]], divers [[Picinae|pic]]s, les [[geai des chênes|geais]], les [[Corneille (oiseau)|corneilles]], les [[Buse (oiseau)|buses]], les [[vautour]]s, et diverses [[chouette]]s et [[hiboux]] et la [[chauve-souris]] qui est de plus en plus menacée à cause de l'activité humaine.
La proximité de la frontière entre l'[[Alsace]] et la [[Lorraine]] a favorisé la rencontre entre les populations francophones et germanophones. Les premiers parlaient pendant très longtemps le patois [[welche]], les seconds l'alsacien. Les différents toponymes que l'on rencontre dans la vallée attestent ce mélange des langues. Aujourd'hui le patois [[welche]] et l'[[alsacien]] sont beaucoup moins parlés par les jeunes générations de la [[vallée]].▼
▲La chouette hulotte de couleur gris-brun à brun-roux vit surtout dans les sous-boisements entrecoupés de clairières. Elle est visible quelquefois dans les hameaux un peu éloignés des villages où elle s'installe dans les fermes ou dans les falaises rocheuses. Elle est présente toute l'année. Le [[geai des chênes]], facilement reconnaissable grâce à ses plumes bleues et noires est très présent dans la vallée. Il passe son temps dans les feuillages, sautant d'une branche à l'autre ou se déplaçant en sautillant. Le [[héron cendré]] est souvent visible au bord des rivières ou sur les plans d'eau. Quelques spécimens sont encore visibles sur les prés de Bois l'Abbesse, Musloch ou à la [[Hingrie]]. Une espèce protégée, la [[mésange bleue]], interdit à la chasse habite les forêts de feuillus, (chênes surtout), les [[haies]] bordant les prés, les vergers et les parcs. La [[mésange]] se nourrit de petits insectes et d'[[araignées]], mais aussi de fruits, de petits insectes, de baies, de graines et de bourgeons.
▲À la fin des années quatre-vingt dix, le District décide de mettre sur pied un équipement culturel, dans le cadre de la politique culturelle de la vallée. Une médiathèque est envisagée dès [[2002]] qui est approuvée par le Conseil de Communauté des Communes. Ce projet bénéficie d'une aide du Ministère de la Culture et du [[Conseil général du Haut-Rhin]]. Le reste, 20 % de la somme reste à la charge de la [[communauté de communes]]. En septembre 2003 la constitution d'un fonds d'ouvrages est lancée et on embauche à cette occasion deux personnes pour classer et ranger les livres destinés à être empruntés. La médiathèque est inaugurée le 22 octobre [[2004]]. Tous les habitants du Val de Lièpvre peuvent {{quand|aujourd'hui}} accéder à 48 journaux et revues, 8000 romans, 8000 documentaires, 1200 bandes dessinées, 3200 CD, 1700 DVD et 500 bandes VHS. La médiathèque qui se trouve à la Villa Burrus à [[Sainte-Croix-aux-Mines]] organise aussi des expositions, des rencontres avec des artistes et des auteurs et souhaite ainsi développer, chez le plus grand nombre, enfants et adultes le goût de la lecture.
== La télédistribution par le câble ==▼
En [[1975]] est mis en service une [[Régie en droit public français|régie]] intercommunale de [[télédistribution]] (RIT) destinée à pallier l'insuffisance de la réception des [[image]]s de [[télévision]] dans cette [[vallée]] encaissée. Cette régie fonctionne avec son propre [[Conseil d'administration]] et une [[équipe]] technique. Elle dispose de sa propre autonomie et définit les orientations de développement. Elle assure l'entretien du réseau câblé et la production d'un programme local de télévision, financé en partie par le [[district]]. En [[1977]], une [[antenne réceptrice]] est installée à ''La Pierre des 3 Bans'', à proximité d'[[Aubure]] qui permet d'acheminer le signal des émissions de radio et de télévision dans la vallée grâce au [[télévision par câble|câble]]. Cette télédistribution permet ainsi de pallier les nombreuses [[zone d'ombre (télécommunications)|zones d'ombre]] de la vallée. En [[1994]], 90 % des habitants sont ainsi desservis par le réseau câblé qui permet alors de capter 17 [[chaîne de télévision|chaîne]]s. Au début des années [[2000]], le RIT actualise son réseau et enfouit des gaines prêts à recevoir des [[fibres optiques]]. Cette modernisation du réseau câblé de la vallée donne la possibilité d'accéder à 25 chaînes de [[télévision]] et à plus de 40 stations de radio. Par la suite, la R.I.T propose l'accès à la télévision numérique en bouquets, [[sport]], [[cinéma]], [[jeunesse]], découverte et [[culture]]) en faisant appel à l'opérateur [[Vialis]] installé à [[Colmar]]. Les efforts pour permettre l'accès au [[haut débit]] par le câble Internet ont été achevés en [[2006]]. Le défi pour la R.I.T est d'offrir à ses [[abonné]]s les mêmes services que ceux existants dans les grandes [[agglomération]]s pour un prix très raisonnable.
=== Télévision locale du
Les financements apportés par le Contrat de Pays permettent de créer les premières émissions audiovisuelles locales comme les rétrospectives annuelles. Un journaliste est recruté en [[1990]], qui est chargé de lancer à titre expérimental la [[
▲[[Image:Sainte Croix-aux-Mines 384.JPG|thumb|left|La Lièpvrette à Sainte Croix-aux-Mines]]
▲Le principal cours d'[[eau]] de la [[vallée]] est la [[Liepvrette]] qui prend sa source en amont du [[col des Bagenelles]] ({{unité|750|m}}). Son tracé est pour l'essentiel en territoire Haut-Rhinois. À Echéry ([[Sainte Marie-aux-Mines]]) la [[Liepvrette]] récupère les eaux de l'Hâte qui traverse le hameau historique de Saint Pierre et celle du Rauenthal, venu du [[Brézouard]] ({{unité|1228|m}}), dont le nom est lié depuis des siècles à l'exploitation minière. À [[Sainte-Marie-aux-Mines]], la [[Liepvrette]] reçoit aussi les eaux du Robinot, du Hergauchamp et de l'Isenbach qui débouche du vallon de [[Saint-Blaise (Sainte-Marie-aux-Mines)|Saint-Blaise]], autre hameau historique. Ensuite la [[Liepvrette]] grossie par les eaux en provenance de [[Sainte Marie-aux-Mines]] rejoint le village de [[Sainte-Croix-aux-Mines]]. De là, elle reçoit, les affluents de la Timbach qui prend sa source au Hury, du Petit et du Grand Rombach, alimentés par de petits [[ruisseau]]x de la [[montagne]], notamment du col de la Raleine, pour rejoindre le village de [[Lièpvre]]. La [[Liepvrette]] reçoit ensuite les eaux du Rombach qui prend sa source au col de la [[Hingrie]] ({{unité|749|m}}) qui parcourt un trajet de {{unité|8.5|km}} en récupérant au passage les eaux des petits ruisseaux du Volbach, de Bestégoutte, de Biagoutte, de Naugigoutte, de Hargoutte et de la Vaurière. La [[Liepvrette]] se jette ensuite dans le [[Giessen (rivière)|Giessen]], en amont de [[Scherwiller]], pour rejoindre à son tour l'Ill.
== Démographie ==
Le [[
== Le
[[Image:Rombach-le-Franc 032.JPG|
Le [[
▲[[Image:Val de Lièpvre 122.JPG|thumb|Porte datée de 1609 à Sainte-Marie-aux-Mines]]
▲Le Val de Lièpvre dispose de nombreux petits monuments, tels que les [[Calvaire (sculpture)|calvaire]]s, [[Borne géographique|borne]]s armoriales, [[fontaine (bassin)|fontaine]]s, [[linteau (architecture)|linteau]]x de [[Porte (architecture)|porte]]s, [[pont]]s, ou encore [[chapelle]]s qui sont souvent très anciens. Les calvaires en [[Grès (géologie)|grès]] des [[Massif des Vosges|Vosges]] jalonnent les routes ou [[Sentier (voie)|sentier]]s forestiers des cinq coins des communes du Val de Lièpvre. Les calvaires sont des vestiges inaltérables du petit [[Patrimoine culturel|patrimoine]] rural qui ont été installés à différentes époques par des habitants à la suite d'un évènement malheureux ou heureux. Par exemple à [[Rombach-le-Franc]] le calvaire le plus ancien est celui de Hargoutte qui date de l'année [[1720]].
▲== Situation linguistique dans la vallée ==
▲Le [[val de Lièpvre]] présente dans le domaine linguistique une originalité par rapport aux autres régions françaises. Depuis des siècles, le val a toujours été un lieu de rencontre entre deux grandes langues européennes, et plus précisément entre deux dialectes de familles différentes: un dialecte alsacien et un dialecte roman encore parlé par certaines personnes âgées. Entre ces deux dialectes inégalement perméable l'un à l'autre, il n'existe pas de compréhension spontanée en dépit de nombreux emprunts du [[Langues romanes|roman]] vosgien à l'[[alsacien]]. On peut tracer une ligne de démarcation entre les deux domaines linguistiques qui matérialise localement la fameuse frontière entre la langue romane et alémanique. Au-delà du [[col de Fouchy]], englobant [[Rombach-le-Franc]], [[Lièpvre]] et [[Sainte-Croix-aux-Mines]] on parlait pendant des siècles le dialecte roman ou [[welche]] de même qu'une partie de la commune de [[Sainte Marie-aux-Mines]]. Une explication peut-être fournie par l'arrivée de moines de [[Basilique Saint-Denis|Saint-Denis]] au {{VIIIe siècle}} et des moines de [[Gorze]] au {{Xe siècle}} qui ont occupé la vallée et construits des abbayes: l'abbaye de Lièpvre et d'Echery. Par la suite les moines perdant peu à peu leur mainmise sur la région ce sont les ducs de Lorraine qui vont occuper cette partie du territoire favorisant ainsi le venue de populations lorraines qui emmènent avec eux leur langue et leurs coutumes.
▲=== La survivance du patois ===
▲La proximité de la frontière entre l'[[Alsace]] et la [[Lorraine]] a favorisé la rencontre entre les populations francophones et germanophones. Les premiers parlaient pendant très longtemps le patois [[welche]], les seconds l'alsacien. Les différents toponymes que l'on rencontre dans la vallée attestent ce mélange des langues. Aujourd'hui le patois [[welche]] et l'[[alsacien]] sont beaucoup moins parlés par les jeunes générations de la [[vallée]].
== Le climat ==▼
▲Le climat au Val de Lièpvre est de type continental. La barrière des Vosges protège en grande partie l'ensemble de la vallée de fortes précipitations et a pour conséquence que les pluies sont moins abondantes que de l'autre côté des Vosges grâce aussi à l'effet de [[Effet de foehn|foehn]]. En contrepartie, la vallée, du fait de la proximité des montagnes est marquée par des hivers froids et humides et des étés chauds moins suffocants. Le sommet des Vosges est enneigé de décembre à avril. La grisaille et la [[brume]] sont moins marquées durant la période d'hiver que dans la plaine. Revers de la médaille : les nuits d'hiver sont souvent claires et dégagées ce qui fait chuter fortement la température par rayonnement et par l'air froid descendu des montagnes. Dans la journée le soleil permet de gagner quelques degrés de plus que dans la plaine.
▲== Tellure ==
▲En [[2009]], [[Tellure]], le centre d'exploitation des mondes souterrains devrait commencer son exploitation. Il proposera aux visiteurs un voyage interactif et plein d'émotions sur divers thèmes : vie des [[Mineur (métier)|mineur]]s, fièvre de l'[[argent]], [[outillage]] et technique d'extraction ... Le concept se veut évolutif et pourra aborder d'autres thématiques : [[spéléologie]]. Des [[historien]]s, [[archiviste]]s, [[technicien]]s [[muséographie|muséographes]], [[architecte]]s et plus de 60 métiers de toutes spécialités mettent actuellement les bouchées doubles pour finaliser le projet. De nombreux partenaires médiatiques, institutionnels participent à son développement et à son plan de communication qui se veut de dimension régionale.
== Personnalités liées à la région ==
[[Richer de Senones]]:
== Notes et références ==
{{Références}}
=== Bibliographie ===
* D. Risler, ''Histoire de la vallée de Ste-Marie-aux-Mines, anciennement Vallée de Lièpvre (Alsace)'', Sainte-Marie-aux-Mines : Ch. Mertz, 1873, 224 p. {{lire en ligne|url=https://books.google.fr/books?id=SnJJAQAAMAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false}}
===
* [[Histoire des mines d'argent]]
* [[Guerre des paysans en Alsace et en Lorraine]] (1525)
=== Liens externes ===
* [
* [
{{Portail|Mine|montagne|Haut-Rhin}}
[[Catégorie:Vallée du massif des Vosges|Argent]]
[[Catégorie:Vallée glaciaire|Argent]]
[[Catégorie:Géographie du Haut-Rhin]]
[[Catégorie:Mine d'argent en France]]
[[Catégorie:Sainte-Marie-aux-Mines]]
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