« Pietro Bonanno » : différence entre les versions

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'''Pietro Bonanno''' est un [[Personnalité politique|homme politique]] italien, né à [[Palerme]] le {{date de naissance|16 décembre 1863}}, mort à Palerme le {{date de décès|12 février 1905}}.
 
Député de gauche lié à [[Francesco Crispi]], il est membre du conseil municipal de Palerme qu'il dirige du 21 janvier 1904 jusqu'à sa mort avec le titre de pro-maire, ne pouvant pas porter officiellement la charge de maire du fait de son mandat parlementaire.
 
==Biographie==
 
{{...}}
Il est l'un des principaux animateurs des partisans du maire démocrate [[Pietro Ugo delle Favare]] avec [[Michele Amato Pojero]] (1892-1893) face à l'opposition [[Emanuele Paternò|Paternò]]-[[Eugenio Oliveri|Oliveri]]<ref name=cancila1>Orazio Cancila, ''Palermo'', Laterza, {{coll.}} « Storia delle città italiane », 1999 {{ISBN|978-88-420-5781-9}}, {{p.|181-184}}.</ref>.
 
En 1895, le maire de Palerme [[Eugenio Oliveri]] refuse au groupe des crispiniens d'Ugo de donner un poste d'importance à Bonanno dans sa junte<ref name=cancila1/>.
 
Lors des [[Élections législatives italiennes de 1895|élections législatives de mai 1895]], le candidat de la gauche [[Rosario Garibaldi Bosco]] est élu au second tour dans la quatrième circonscription de Palerme contre le candidat de [[Francesco Crispi]], Augusto Laganà, grâce à la réunion de tous les opposants au Président du conseil qui vise l'annulation de l'élection car Bosco n'a pas l'âge requis et est incarcéré. L’élection de Bosco effectivement annulée, Pietro Bonanno est élu à sa place en 1896<ref>Orazio Cancila, ''Palermo'', Laterza, {{coll.}} « Storia delle città italiane », 1999 {{ISBN|978-88-420-5781-9}}, {{p.|185}}.</ref>.
 
En revanche, lors des [[Élections législatives italiennes de 1897|élections législatives de 1897]], il bat difficilement au second tour le radical [[Alessandro Paternostro]], soutenu par le commissaire civil [[Giovanni Codronchi]] dans le cadre de l'alliance entre [[Antonio di Rudinì|Rudini]] et le radical [[Felice Cavallotti]]. Il a recours à l'achat des votes par deux moitiés de billets de 10 lires dont l'autre partie est donnée à l'issue du scrutin<ref>Orazio Cancila, ''Palermo'', Laterza, {{coll.}} « Storia delle città italiane », 1999 {{ISBN|978-88-420-5781-9}}, {{p.|191}}.</ref>.
 
Après la condamnation du député régionaliste [[Raffaele Palizzolo]] pour le meurtre d'[[Emanuele Notarbartolo]] en 1902, il crée avec le député [[Di Stefano]] et le folkloriste [[Giuseppe Pitrè|Giuseppe Pitré]], un « Comité pro-Sicilia » pour défendre Palizzolo, qui reçoit l'adhésion de 200 000 personnes<ref name="JD171">John Dickie, ''Cosa Nostra. La mafia sicilienne de 1860 à nos jours'', éd. Perrin, 2007, chap. III, {{p.}}171-175</ref> dont six députés et de nombreuses personnalités siciliennes. Il relaye la théorie d'une sentence politique et raciste, et incarne une aspiration séparatiste locale<ref name=":0">{{Article |langue=fr |prénom1=Jean-Yves |nom1=Frétigné |titre=La Sicile : un laboratoire politique à l’époque de la Monarchie libérale (1860-1922) |périodique=Cahiers de la Méditerranée |numéro=96 |date=2018-06-15 |issn=0395-9317 |doi=10.4000/cdlm.10800 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/cdlm/10800 |consulté le=2020-09-15 |pages=179–195}}.</ref>.
 
== Notes et références ==