« Jules Fourrier » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|Fourrier (homonymie)}}
{{Infobox PoliticienPersonnalité politique
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| fonction1 = [[Député français]]
| à partir du fonction1 = {{date|3|mai|1936}}
| jusqu'au fonction1 = {{date|30|juin|1942}} <br /> <small> ({{durée|3|mai|1936|30|juin|1942}})</small>
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'''Jules Fourrier''', né le {{date de naissance|17|août|1906}} à [[Angrie]] ([[Maine-et-Loire]]) et décédémort {{date de décès|31|juillet|1999}} à [[Toulouse]] ([[Haute-Garonne]]), est un [[syndicalisme|syndicaliste]], un [[homme politique]] et un [[résistance française|résistant]] [[France|français]].
 
[[Député]] communiste de la [[Seine (département)|Seine]] (1936-1942), militant trotskiste à partir de 1946.
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Il est très actif, énergique, dévoué et téméraire. Il organise souvent des actions de type ''agit prop'' notamment quand il encadre les comités de chômeurs. Son activisme lui vaut de nombreuses condamnations :
* Le {{date|1|mai|1930}} il est condamné à {{formatnum:unité|3000|francs}} francs d'amende et deux ans de prison (il ne fera que 2 mois).
* En 1932 il est emprisonné à la santé. C'est de la prison de la Santé qu'il est candidat sans succès aux élections législatives dans le {{XVe}} arrondissement de Paris comme « emprisonné d'État ».
 
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Enfin, c'est durant cette période qu'il rencontre Petra Murillo, militante communiste exclue pour ses sympathies envers le [[Parti ouvrier d'unification marxiste|POUM]], qui devient sa compagne. Cette dernière est internée à [[Aubusson (Creuse)|Aubusson]] après son arrivée en France ce qui explique la venue de Fourrier dans cette ville.
 
La signature du [[pacte germano-soviétique]] le plonge dans un profond malaise. Il démissionne du [[parti communiste français]] le {{date-|17 septembre 1939}}. {{Référence nécessaire|Pour cette raison il est inscrit sur la liste noire du parti,et risque l'élimination physique|date=16 mars 2011}}. Il participe à la fondation de l'[[Union populaire française]].
 
Il est mobilisé comme simple soldat dans la défense anti aérienne.
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=== Résistance et déportation ===
 
Il s'installe courant 1940 à [[Aubusson (Creuse)]] pour suivre sa compagne réfugiée espagnole. Dès {{date-|octobre 1940}} il noue des contacts avec des personnalités locales comme [[Auguste Chambonnet]] (ancien parlementaire radical-socialiste) ou le groupe d'"action socialiste" local, pour créer un premier groupe de Résistance qui sera affilié à [[Libération-Sud|Libération-sud]]. La première action spectaculaire du groupe est l'organisation le [[{{date|11 novembre]] [[1942]]}} d'une manifestation au monument aux morts d'Aubusson qui rassemble plusieurs milliers de personnes.
 
Malgré la surveillance dont il fait l'objet, il déploie une importante activité d'organisation et de propagande dans la région d'Aubusson et le Sud du département de la Creuse, en liaison avec des agents de [[Montluçon]]. À partir de 1943, l'activité du groupe s'intègre dans l'organisation départementale et s'oriente vers la préparation de sabotages et l'encadrement des volontaires. Il devient même le chef des groupes de sizaines du secteur.
 
Il est arrêté sur dénonciation le {{date-|9 janvier 1944}} et déporté. Transféré au siège de la [[gestapo]] de Limoges, impasse Tivoli, il est atrocement torturé notamment par Joseph Meyer agent français du [[Sicherheitsdienst|SD]]. Il part ensuite pour le camp de [[Compiègne]] avant la déportation vers l'Allemagne<ref>[http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.172.#FOURRIER Tableau des déportés] (Fondation pour la Mémoire de la Déportation)</ref>. L'ironie voudra qu'il soit déporté dans le même convoi qu'[[Ernest Sourioux]], ancien député et chef départemental de la Légion, qu'il soupçonnait de l'avoir dénoncé<ref>référence, Autobiographie ''Graine rouge'' (Ed La Brêche-1983) et ''Archives départementales de la Creuse'' Témoignage (147J92)</ref>.
 
Il connaîtra [[Buchenwald]] et [[Mauthausen]]-[[Camp de concentration de Gusen|Gusen]], et ne reviendra, très affaibli (il pèse {{unité|40|kg}}), qu'en {{date-|juin 1945}}. Il est accueilli par plusieurs centaines de personnes qui l'attendent devant son domicile aubussonnais. Il décrit de manière émouvante sa déportation dans ''La Creuse libre'' organe du [[comité départemental de Libération]] du {{date-|7 juillet 1945}} et dans son autobiographie ''Graine rouge'' (Ed La Brêche-1983).
 
Son action lui vaudra une attestation élogieuse de la part du lieutenant-colonel [[Albert Fossey-François]] chef départemental des FFI.
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Dès son retour, Jules Fourrier se consacre à la défense de la cause des déportés et internés politiques au sein de la [[Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes|FNDIRP]], dont [[Auguste Chambonnet]] est le président départemental. Lors de ses interventions il demande le châtiment des ex-collaborateurs et des profiteurs de guerre. Il quitte cette organisation quand sa direction nationale décide d'envoyer un message de remerciement à [[Joseph Staline|Staline]].
 
Ayant définitivement rompu avec le [[Parti communiste français|PCF]] il soutient sans succès la liste du [[Parti communiste internationaliste|PCI]] ([[trotskisme|trotskiste]]) aux législatives de {{date-|novembre 1946}} en Creuse. Ce soutien sera sans suite immédiate.
 
En proie à de nombreuses difficultés politiques et professionnelles, il décide de quitter la Creuse.
 
Jules Fourrier s'installe dans la région toulousaine où il milite successivement à l'[[Union de la gauche socialiste]], au [[Parti socialiste unifié (France)|Parti socialiste unifié]], au [[Cercle Germinal]], au [[Secours rouge (France)|Secours rouge]], au MCAA (Mouvement Contre l'Armement Atomique) avant de rejoindre la [[Ligue communiste révolutionnaire]] en 1972.
 
Il est un des trois témoins avec [[Adrien Langumier]] et [[Lucien Hérard]] du film de Mosco ''Debout les damnés'', premier volet de ''Mémoire d'ex'' consacré à la vie des militants communistes des années 1920-30.
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== Mandats électifs ==
=== Parlementaire ===
* [[1936]]-[[1942]] : [[député]] de la [[Seine (département)|Seine]] ({{20e15e|circonscriptionarrondissement}} de [[Paris]])
 
=== Mandats locaux ===
* Néant
 
== Notes et références ==
{{Références}}
<references />
 
== Liens internesPublication ==
* [[Liste des députés de la Seine]]
* [[Histoire du Parti communiste français|Histoire du PCF]]
 
* Autobiographie ''Graine rouge'', Éditions La Brêche (1983)
== Liens externes ==
* Dictionnaire Jolly des parlementaires de la {{IIIe}} République [http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/biographies/1889-1940/Lettre_F/Pages%20de%20F.pdf]
* Notice biographique et photographie sur le site de l'Assemblée nationale [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=3103]
* Citation de Jules Fourrier par Michel Moine, maire conseiller général d'[[Aubusson (Creuse)|Aubusson]], à l'occasion de la journée de la [[déportation]] [http://www.michel-moine.net/mon_weblog/2008/04/a-aubusson-jour.html]
* Nécrologie dans le journal ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du 12 août 1999 (avec une erreur sur le lieu de l'engagement résistant de J Fourrier) [http://www.liberation.fr/societe/0101291321-jules-fourrier-retourne-a-la-poussiere]
* Site de la Fondation pour la mémoire de la déportation avec la description du convoi I.172 du 22 janvier 1944 [http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.172.#FOURRIER]
 
== Bibliographie ==
* {{DicoParlement1889}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1= Wieviorka| lien auteur1=Olivier Wieviorka|titre=Les orphelins de la République|sous-titre= destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]]|collection=L'univers historique|année= 2015|année première édition=2001|pages totales=472|isbn=978-2-02-128374-7|présentation en ligne=http://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_2001_num_72_1_1437_t1_0163_0000_2}}, {{lire en ligne|lien=http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHIS_014_0965#s1n35|texte=présentation en ligne}}.
* Jules Fourrier, ''[[Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français]]'', éd. de l'Atelier.
* Adrien Minard, ''[[Jules Fourrier (1906-1999) : identité et mémoire d'un militant]]'', mémoire de l'IEP de Paris, 1999.
* Citation de Jules Fourrier par Michel Moine, maire conseiller général d'[[Aubusson (Creuse)|Aubusson]], à l'occasion de la journée de la [[déportation]] [http://www.michel-moine.net/mon_weblog/2008/04/a-aubusson-jour.html]
* Nécrologie dans le journal ''[[Libération (journal)|Libération]]'' du {{date-|12 août 1999}} (avec une erreur sur le lieu de l'engagement résistant de J Fourrier) [http://www.liberation.fr/societe/0101291321-jules-fourrier-retourne-a-la-poussiere]
 
== FilmographieVoir aussi ==
 
=== Filmographie ===
 
* ''Debout les damnés'' de Mosco (1991) Premier volet de ''Mémoires d'ex''.
 
=== ŒuvresArticles connexes ===
* [[Liste des députés de la Seine]]
* [[Histoire du Parti communiste français|Histoire du PCF]]
 
=== Liens externes ===
* Autobiographie ''Graine rouge'', Éditions La Brêche (1983)
{{Liens}}
* Site de la Fondation pour la mémoire de la déportation avec la description du convoi I.172 du {{date-|22 janvier 1944}} [http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.172.#FOURRIER]
 
{{Palette|Seconde 2ndeGuerre GMmondiale dans le Limousin}}
 
{{Portail|Creuse|politique française|Communisme|Seconde Guerre mondiale|Résistance française}}
 
{{DEFAULTSORT:Fourrier, Jules}}
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[[Catégorie:Député membre du Parti communiste français]]
[[Catégorie:Député de la seizième législature de la Troisième République]]
[[Catégorie:Résistant français]]
[[Catégorie:Résistant lié à la Creuse]]
[[Catégorie:Déporté résistant]]
[[Catégorie:Survivant dedu camp de concentration nazide Mauthausen]]
[[Catégorie:SyndicalisteSurvivant CGTde Buchenwald]]
[[Catégorie:Syndicaliste CGTUde la CGT]]
[[Catégorie:PersonnalitéSyndicaliste dude Partila communiste françaisCGTU]]
[[Catégorie:Personnalité du Parti socialiste unifié]]
[[Catégorie:Personnalité de la Ligue communiste révolutionnaire]]