« Enrique Líster » : différence entre les versions

{{Infobox Personnalité militaireBiographie2

| image = Кольцов Энрике Листер.JPG

| date de naissance = {{date|21| avril| 1907}}

| lieu de naissance = [[Fichier:Flag of Spain (1785-1873 and 1875-1931).svg|border|20px]] Ameneiro, [[Province de La Corogne|La Corogne]], [[Restauration bourbonienne en Espagne|Royaume d'Espagne]]

| date de décès = {{date|9| décembre| 1994}}

| lieu de décès = [[Fichier:Flag of Spain.svg|border|20px]] [[Madrid]], [[Espagne]]

| arme = [[Fichier:Red star.svg|19px]] [[Armée populaire de la République espagnole]]<br />[[Fichier:Red Army flag (Fictitious).svg|19px]] [[Armée rouge]]

| famille =

'''Enrique Líster Forján''' (né à Ameneiro, dans la commune de [[Teo (La Corogne)|Teo]], [[province de La Corogne]] en [[Galice]], [[Espagne]], le {{date de naissance|21|avril|1907}} ; décédé à [[Madrid]], le {{date de décès|8|décembre|1994}}) étaitest un militant communiste espagnol, membre du [[Parti communiste d'Espagne]] (PCE) et dirigeant militaire des forces républicaines pendant la [[Guerre d'Espagne|guerre civile espagnole]].

Au début des années trente, la [[Seconde République espagnole|république]] proclamée, Enrique Líster est envoyé, en tant que cadre important du PCE, en [[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] où il reçoit une formation politique et militaire à l'école des cadres du [[Internationale communiste|Komintern]] à [[Moscou]]. Durant sa période d'apprentissage, il fait partie de la "Brigade des Travailleurs de choc" dans la construction du métro de la capitale soviétique ; à cette occasion, son expérience de jeunesse dans les [[Carrière (géologie)|carrières]] est très appréciée.

En [[1936]], Enrique Líster revient en [[Espagne]] et est chargé des dossiers politiques relatifs aux questions militaires que le PCE doit régler face au danger croissant d'un coup d'État. Après la victoire du [[Front populaire (Espagne)|Front populaire]]<ref>coalition des forces démocratiques allant des partis républicains jusqu'à la gauche radicale</ref> aux élections de {{date-|février 1936}}, les plans de l'[[Union militaire espagnole]] (UME) s'accélèrent. L'UME, une organisation clandestine, est composée d’officiers de la droite ultra, d'officiers catholiques réactionnaires ou d'officiers ouvertement [[Phalange espagnole|phalangistes]]. Face à cette organisation, le réseau des contacts établis par Líster dans les casernes a aidé à comprendre l'ampleur du danger et a facilité l'étouffement du coup d'État dans de nombreuses unités de l'armée.

Enrique Líster s'engage très vite dans la lutte contre le [[CoupSoulèvement d'Étatnationaliste des 17 et 18 juillet 1936 en Espagne|coup d'État militaire de juillet]]. Son aptitude à diriger et son courage en font rapidement l'un des dirigeants des premières [[milice]]s : il fait partie des fondateurs du [[Cinquième Régiment]] (''Quinto Regimiento''), centre de recrutement et de formation militaires qui forge les premières unités de miliciens de façon organisée et efficace. Après la militarisation des unités de volontaires et la création de l'[[Armée populaire de la République espagnole]] (''Ejército Popular de la República Española (EPR)''), Enrique Líster est commandant de la {{1re|brigade}} brigade mixte de l'armée républicaine, atteignant au cours de la guerre le grade de Major des Milices (''Mayor de Milicias'')<ref>[[grade militaire|grade]] le plus élevé pour ceux qui ne sont pas issus de la formation militaire classique</ref>. Dans l'armée républicaine, cependant, le commandement des grandes unités n'est pas limité par le [[grade militaire|grade]], de sorte qu'un major peut être chargé du commandement d'une [[Divisiondivision (militaire)|division]] et, en cas de besoin d'un [[corps d'armée]] ; à la tête de la {{11e|division}} division de l'armée républicaine et, plus tard, comme chef de corps d'armée, Líster manifeste une efficacité et une énergie extraordinaires notamment dans les destructions de collectivités libertaires de Catalogne et d'Aragon ensur allantla route versde Saragosse en {{date-|août 1937}}. ;Lors dansde la bataille de Teruel, le {{date-|31 décembre 1937}}, Enrique Líster n’eut à souffrir aucune sanction quand, après avoir exigé d’être relevé, il quitta de lui-même le front le {{date-|31 janvier 1938}}. Un rapport militaire du {{date-|3 février 1938}} signala que les dernierstroupes de Líster s’étaient retirées trop tôt d’une position, et que leurs remplaçants tombèrent immédiatement prisonniers en l’occupant. Cet acte joursd’indiscipline de laLíster guerreentraîna une série de mouvements de panique dans d’autres unités. Non seulement le comportement de Líster resta civileimpuni, mais il estfut promu [[lieutenant-colonel]] par décret. Par contre le haut-commandement contrôlé par les communistes fit fusiller le {{date-|20 janvier}} trois sergents et quarante-trois soldats de la {{84e}} Brigade mixte, composée d'anarchistes. Au repos à Mora de Rubielos après avoir perdu 600 hommes, soit 25 % de son effectif, le {{date-|17 janvier 1938}} la 84ª Brigade Mixte s'était révoltée contre l’ordre de retourner en première ligne<ref>Maldonado Moya, El frente de Aragon, Mira editores, 2007, {{p.|286}}, et les Mémoires inédits de García Vivancos</ref>. Les forces armées que commandait Lister ont aussi grandement contribué à détruire nombre de collectivités libertaires en Aragon, en usant du pillage, des réquisitions et parfois du meurtre<ref>Gaston Leval, ''Espagne libertaire (1936-1939)''</ref>.

Après la guerre civile, il se réfugie en URSS. Il est membre de la direction du parti dans l'exil soviétique. En 1942, après la mort de [[José Díaz Ramos|José Díaz]], il soutient [[Dolores Ibárruri]] contre [[Jesús Hernández Tomás|Jesús Hernández]] pour occuper le poste de secrétaire général. Après un séjour à l'[[Académie militaire Frounzé]], il est promu au grade de [[général d'armée]] dans les armées d'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]], de [[Yougoslavie]] et de [[Pologne]]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est envoyé en France, avec [[Vicente Uribe]], pour organiser la lutte armée contre le franquisme. Il reste en France jusqu'à l'interdiction du PCE en 1950.

Son fils, Enrique Líster López, est Maître de Conférences en langue, civilisation et histoire russes à l'Université de Poitiers<ref>{{lien web |titre=Enrique Lister, fils de la guerre d'Espagne et de l'URSS |url=http://humanite-socialiste.over-blog.com/article-30816293.html |site=blog.com |périodique=Humanité Socialiste |date=29-04-2009 |consulté le=01-10-2020}}.</ref>.

* Son expérience de la [[guerre d'Espagne|guerre civile espagnole]] est transcrite dans les deux ouvrages, ''Nuestra guerra'' (Notre guerre) en 1966 et dans ''Memorias de un luchador'' (Mémoires d'un lutteur) en 1977.

* Son expérience politique à l'intérieur du parti communiste espagnol est racontée dans son ouvrage ''Así destruyó Carrillo el PCE'' (C'est ainsi que [[Santiago Carrillo|Carrillo]] a détruit le [[Parti communiste d'Espagne|PCE]]) en 1983.

{{DEFAULTSORTCLEDETRI:ListerLíster, Enrique}}

[[Catégorie:Militaire de la guerre civile espagnole du camp républicain]]

[[Catégorie:Naissance en avril 1907]]

[[Catégorie:Décès en décembre 1994]]