« Marie-Thérèse d'Autriche-Este » : différence entre les versions

| charte = Princesse consort

| nom = Marie-Thérèse d'Autriche-Este

| image = Maria Theresa of Austria-Este, queen of Sardinia edit.jpg

| légende = Marie-Thérèse Jeanne d'Autriche-Este, archiduchesse d'Autriche-Este, princesse de [[Modène (Italie)|Modène]], reine de la Sardaigne-Piémont.

| fonction1 = [[Reine consort de Sardaigne]]

| à partir du fonction1 = {{date|4|juin|1802}}

| jusqu'au fonction1 = {{date|12|mars|1821}}<br /><small>({{Durée|4|6|1802|12|3|1821}})</small>

| prédécesseur 1 = [[Clotilde de France]]

| successeur 1 = [[Marie-Christine de Bourbon-Siciles (1779-1849)|Marie-Christine de Bourbon-Siciles]]

| dynastie = [[Maison de Habsbourg-LorraineEste]]

| nom de naissance =

| date de naissance = {{Date de naissance|1|novembre|1773}}

| lieu de naissance = [[Milan]] ([[Royaume deArchiduché Sardaigned'Autriche|SardaigneAutriche]])

| date de décès = {{Date de décès|29|mars|1832|1|novembre|1773}}

| lieu de décès = [[Genève]] ([[Confédération des XXII cantons|Suisse]])

| nature du décès =

| sépulture = [[Basilique de Superga]]

| père = [[Ferdinand d'Autriche-Este]]

| mère = [[Marie-Béatrice d'Este]]

| fratrie =

| conjoint = [[Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne|Victor-Emmanuel {{Ier}} de Sardaigne]]

| entourage =

| religion =

| résidence =

| signature =

| emblème =

| liste =

'''Marie-Thérèse Jeanne d'Autriche-Este''', née le {{date de naissance|1|novembre|1773}} à [[Milan]], et décédée à [[Genève]] le {{date de décès|29|mars|1832}}, est une princesse, archiduchesse d'Autriche-Este, princesse de [[Modène (Italie)|Modène]].

Petite-fille de l'[[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|impératrice Marie-Thérèse]] dont elle porte le prénom mais aussi du duc [[Hercule III de Modène]], l'archiduchesse est la fille de l'archiduc [[Ferdinand d'Autriche-Este]], Gouverneur[[duc de Lombardie au nom de son frère l'empereurModène]] ([[Joseph II du Saint1803]]-Empire[[1806]]) et de la princesse [[Marie-Béatrice d'Este]], duchesse de Modène, Massa et Carrare.

Membre de la [[Maison de Habsbourg-LorraineEste]], Marie-Thérèse est la nièce lade [[Marie-Amélie d'Autriche (1746-1804)|Marie-Amélie, duchesse de Parme]], de la [[Marie-Caroline d'Autriche|Marie-Caroline, reine de Naples et de Sicile]] et de la [[Marie-Antoinette d'Autriche|Marie-Antoinette, reine de France]]. Ses oncles sont le[[Joseph II souverain(empereur du Saint-Empire)|Joseph II]] et [[Léopold II (empereur du Saint-Empire)|Léopold II]], auparavant [[Liste des souverains de Toscane|grand-duc de Toscane]] ([[1765]]-[[1790]]) sous le nom de Léopold {{Ier}} ou sous nom de naissance Pierre-Léopold.

Marie-Thérèse d'Autriche-Este épousa le [[{{date|25 avril]] [[1789]]}} [[Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne|Victor-Emmanuel de Savoie, duc d'Aoste]], fils cadet de [[Victor-Amédée III de Sardaigne|Victor-Amédée III, roi de Sardaigne]] et d'de [[Marie-Antoinette d'Espagne]].

La [[Maison de Savoie]] est apparentée à la [[Maison de France]]. Le [[Charles-Emmanuel IV|prince de Piémont]] a épousé [[Clotilde de France]], sœur du roi [[Louis XVI de France]] tandis que ses sœurs ont épousé le [[Louis XVIII|comte de Provence]] et le [[Charles X|comte dd'Artoisd’Artois]], frères du roi. Une cousine de la branche de Carignan [[Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan]], proche amie de la reine Marie-Antoinette, est veuve du [[Louis-Alexandre de Bourbon (1747-1768)|prince de Lamballe]], un autre membre de la famille royale Françaisefrançaise. Le prince et la princesse de Piémont n'ayant pas eu d'enfant, c'est au duc et à la duchesse d'Aoste que revient le devoir d'engendrer le futur héritier du [[Royaume de Sardaigne (1720-1861)|royaume de Sardaigne]].

* [[Marie Béatrice de Sardaigne (1792-1840)|Marie-Béatrice]] ([[1792]]-[[1840)]]) épousa en [[1812]] [[François IV de Modène|François IV, Duc de Modène]] ([[1779]]-[[1846]]) ;

* Marie-Adélaïde ([[1794]]-[[1795]]) ;

* Charles-Emmanuel, ([[1796]]-[[1799]]), prince de [[Piémont]] ;

* Une fille ([[1800]]-[[1801]]) ;

* [[Marie-Thérèse de Savoie (1803-1879)|Marie-Thérèse]] ([[1803]]-[[1879]]), elle épousa [[Charles II (duc de Bourbon-Parme)|Charles II de BourbonParme (1799-1883)]], prince[[Royaume d'Étrurie|Roi d'Étrurie]] ([[1803]]-[[1807]]), [[Duché de Lucques|Duc de Lucques]] ([[1824]]-[[1847]]) puis Duc[[Duché de Parme et Plaisance|duc de Parme et Plaisance]] (1799[[1847]]-1883)[[1849]]) ;

* [[Marie-Anne de Sardaigne|Marie-Anne]] ([[1803]]-[[1884]]) épousa en [[1831]] [[Ferdinand Ier (empereur d'Autriche)|Ferdinand {{Ier}}, Empereur(empereur d'Autriche)]] ([[1793]]-[[1875)]]) (sans postérité) ;

* [[Marie-Christine de Savoie|Marie-Christine]] ([[1812]]-[[1836]]) épousa en [[1832]] [[Ferdinand II des Deux-Siciles|Ferdinand II, Roi(roi des Deux-Siciles)]] ([[1810]]-[[1859]]).

En 1796, le roi [[Victor-Amédée III de Sardaigne]] s'éteintmeurt après avoir signé avec la France le désastreux [[Armistice de Cherasco]] qui donne à la France les territoires situés à l'ouest des Alpes. Son fils aîné lui succède sous le nom de [[Charles-Emmanuel IV de Sardaigne]]. Marie-Thérèse donne le jour à son troisième enfant. Après deux filles, c'est enfin l'héritier attendu qui pousse son premier cri. Il reçoit les prénoms de son oncle et souverain, Charles-Emmanuel.

En 1799 meurt le petit Charles-Emmanuel laissant la Maison de savoieSavoie sans héritier direct. En 1802 la reine Clotilde meurt en réputation de sainteté; Le roi, qui souhaite entrer en religion, abdique en faveur de son frère le duc d'Aoste. Marie-Thérèse devient reine de Sardaigne tout en continuant à donner des enfants à son mari mais pas le fils escompté.

Le sort du duc de Modène est moins enviable que celui des princes de Savoie qui malgré les revers de fortune régnentrègnent encore sur la partie insulaire de leurs étatsÉtats. Le duc Hercule III et sa famille ont trouvé refuge en Autriche. Le duc est mort en 1803, suivi par son gendre, le père de Marie-Thérèse en 1806. En 1808, LudovikaMarie-Louise, sœur cadette de LouiseMarie-Thérèse, a épousé leur cousin l'empereur François {{Ier}}, veuf pour la seconde fois. Brillant mariage pour une princesse en exil qui sera l'âme de la résistance autrichienne. Leur frère François s'est épris de la fille aînée de l'empereur, l'archiduchesse Marie-Louise. Cependant, l'idylle tourne court. Souverain en exil, François n'est plus qu'un archiduc de second rang et la politique demandant un rapprochement stratégique avec la France, Marie-Louise est mariée à l'"''ogre corse''", l'empereur Napoléon {{Ier}}.

Le prince de Modène, séduisant trentenaire, cherche alors une épouse dans le cercle plus restreint de ses proches parentes et demande la main de l'aînée de ses nièces [[Marie-Béatrice de Sardaigne]]. Les risques liés aux unions consanguines étant ignorés et la politique faisant loi, le pape accorde la dispense nécessaire aux futurs époux. La jeune Marie-Béatrice est consternée par cette union qu'elle juge péccadineuse;peccamineuse. Il faudra le talent et la patience de son confesseur pour qu'au bout de cinq ans elle se rédignerésigne aà accepter de consommer son mariage.

En 1814, l'empire Françaisfrançais s'écroule et c'est à Vienne que l'Europe se redéfinit. L'impératrice LudovikaMarie-Louise, qui souffre de [[tuberculose]], y savoure sa revanche tout en accueillant sa belle-fille l'ex-impératrice Marie-Louisedes Français.

=== Un héritier effrayantincertain ===

[[Image :Carlo Alberto di Savoia-Carignano 1817.jpg|thumbvignette|Charles-Albert, prince de Carignan (1817).]]

Le père et la mère du jeune prince n'ont pas suivi la famille royale en Sardaigne mais au contraire se sont ralliés à la république française puis à l'empire. Mal récompensé, le père du prince est mort à l 'âge de 30 ans en 1800 alors que Charles-Albert n'a que deux ans.

Voulant soustraire l'enfant aux idées révolutionnaires de sa mère, une princesse de Saxe, le roi Victor-Emmanuel émisémit le vœu que le petit prince soit éduqué auprès de lui. La princesse de Carignan refusa de se séparer de son fils et retourna auprès de sa famille en Saxe. Le roi de AsxeSaxe est un fidèle allié de Napoléon et le prince est élevé librement à Leipzig puis à Paris et enfin à Genève où son éducation est confiée à un pasteur calviniste proche des idées de [[Jean-Jacques Rousseau]]. La princesse de Carignan a également obtenu de Napoléon un titre de comte d'empire pour son fils. AÀ la chute de l'empire, la princesse et son fils sont de retour à Paris mais sur les instances du roi Lous[[Louis XVIII de France|Louis XVIII]], le jeune prince est fortement prié de retourner en Piémont.

Son éducation le rend suspect et le jeune prince est considéré par ses cousins Européens catholiques comme un être dangereux. Le roi Victor-Emmanuel et la reine Marie-Thérèse songent un moment à faire abolir la [[Loi salique]] pour empêcher le jeune homme d'accéder au trône. En attendant, la reine Marie-Thérèse choisit pour l'adolescent deux précepteurs dont la mission sera de transformer le prince libéral en conservateur convaincu et le marie en 1817 à une archiduchesse de la branche de Toscane qui lui donne rapidement trois enfants. Le prince n'en affiche pas moins des opinions libérales et fréquente les ''[[carbonari]]''.

[[Image: Portrait of King Victor Emmanuel I of Sardinia and his family by Luigi Bernero.jpg|thumbvignette|leftgauche|La famille royale vers 1814.]]

Le [[Congrès de Vienne]] rend au roi de Sardaigne ses étatsÉtats patrimoniaux y compris la Savoie et le comté de Nice augmentés de la défunte [[république de Gênes]] lui donnant ainsi au Piémont un accès à la mer.

C'est également l'époque où les filles de l'ex-couple royal atteignent l'âge de se marier. N'ayant pas de frère qui accédera au trône, leur lignée est destinée à s'éteindre. L'héritier du trône, le prince de Carignan est un lointain cousin qui affiche des opinions libérales ce qui déplaitdéplaît aux cours Européenneseuropéennes. Pour les souverains Européenseuropéens, une union avec la Maison de Savoie ne présente aucun avantage politique. Aussi, les princesses de Savoie, malgré leur beauté et leur droiture, ne sont-elle guère recherchées.

Sa jumelle, la princesse [[Marie-Anne de Sardaigne]] devra attendre 8 ans avant de convoler tardivement avec l'héritier du trône d'Autriche. L'union est politiquement brillante mais le mariage n'est qu'une manigance du chancelier Metternich qui veut empêcher l'[[Sophie de Bavière|archiduchesse Sophie]] d'accéder au pouvoir;. En effet, le futur empereur [[Ferdinand Ier d'Autriche]] est un être très diminué et Marie-Anne, très digne, sera plus une infirmière qu'une épouse pour son mari;

C'est l'année où s'éteintmeurt la reine Marie-Thérèse à l'âge de 59 ans.

== ArticlesVoir aussi connexes==

{{DEFAULTSORT:Autriche-Este, Marie Therese-Thérèse d'(1773-1832)}}

[[Catégorie:Reine consort de Sardaigne]]

[[Catégorie:Archiduchesse d'Autriche du XVIIIe siècle]]

[[Catégorie:Habsbourg-Modène|Marie-ThérèseArchiduchesse d'Autriche du XIXe siècle]]

[[Catégorie:DécèsNaissance endans l'archiduché mars 1832d'Autriche]]

[[Catégorie:Personnalité enterréeinhumée àdans la basilique de Superga]]