« Horace Lecoq de Boisbaudran » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
→Élèves : Solon |
m bot [2.1] 📗 Amélioration bibliographique 5x : |
||
(39 versions intermédiaires par 18 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 :
{{Voir homonymes|Lecoq de Boisbaudran}}
{{Infobox Artiste
| image = Horace de boisbaudran.jpg
| légende =
| date de naissance = 14 mai 1802
}}
'''Horace Lecoq de Boisbaudran''', souvent appelé ''Lecoq'', est un [[artiste
== Biographie ==
Horace Lecoq de Boisbaudran est admis en 1819 à l'[[École nationale supérieure des beaux-arts|École des beaux-arts de Paris]] dans les ateliers de [[Pierre Peyron]] et de [[Guillaume Guillon Lethière]]. Il expose au [[Salon de peinture et de sculpture|Salon]] de 1831 à 1844 et en 1850.
Il enseigne le dessin de 1841 à 1869 à l'École spéciale de dessin et de mathématiques, dite «
[[Franc-maçon]] et [[Charles Fourier|fouriériste]], son apport à la [[pédagogie]] réside dans sa méthode novatrice de l'apprentissage du dessin de mémoire, consistant à demander à l'élève d'observer un objet puis de le dessiner de mémoire<ref>[[Marcellin Jobard]] revendique l'antériorité de l'invention de cette méthode, dont il avait exposé l'idée en 1831 dans ''La Revue des Revues''. Il note que la méthode de [[Madame Cavé]] part du même principe. Voir ''[
▲Il enseigne le dessin de 1841 à 1869 à l'École spéciale de dessin et de mathématiques, dite « Petite École », actuelle [[École nationale supérieure des arts décoratifs]]. Titulaire en 1844, il s'abstient dès lors d'exposer sa peinture, afin d'éviter que le style du professeur n'entrave le développement des élèves : {{citation|Le ''maître'' de l'art enseigne par ses œuvres, le ''professeur'' par la parole et la méthode<ref>{{harvsp|id=Luard1920|texte=Lecoq ''apud'' Luard 1920|p=14}}.</ref>}} En 1847, il est aussi professeur à l'annexe de la [[maison d'éducation de la Légion d'honneur]], [[rue Barbette]] à Paris, où il commence à appliquer sa méthode de l'éducation à la mémoire pittoresque<ref>{{harvsp|id=Luard1920|texte=Luard 1920|p=14}}.</ref>. Ses cours de dessin de mémoire du jeudi après-midi ont beaucoup de succès et sont suivis par de nombreux jeunes artistes. Il emmène aussi ses élèves observer et dessiner en extérieur, contre la méthode courante de l'Académie. Cependant, il n'obtient qu'en 1863 la permission d'ouvrir un atelier pour l'enseignement du dessin de mémoire à l'École des arts décoratif, dont il devient le directeur de 1866 à 1869.
Selon
▲[[Franc-maçon]] et [[Charles Fourier|fouriériste]], son apport à la [[pédagogie]] réside dans sa méthode novatrice de l'apprentissage du dessin de mémoire, consistant à demander à l'élève d'observer un objet puis de le dessiner de mémoire<ref>[[Marcellin Jobard]] revendique l'antériorité de l'invention de cette méthode, dont il avait exposé l'idée en 1831 dans ''La Revue des Revues''. Il note que la méthode de [[Madame Cavé]] part du même principe. Voir ''[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61168396.image.r=Lecoq.f7 Les Beaux-Arts, revue nouvelle]'', tome 2, 1. janvier au 15 juin 1861, {{p.|76-78}}.</ref>. Il expose sa méthode dès 1847 et la présente à l'[[Académie des beaux-arts (France)|Académie des beaux-arts]] en 1854.
▲Selon son élève et éditeur L.D. Luard<ref>{{harvsp|id=Luard1920|texte=Luard 1920, préface}}.</ref>, trois raisons expliquent l'oubli de sa méthode d'enseignement : les autres enseignants ne partageaient pas ses idées ; l'élève qui devait prendre sa succession, [[Jean-Charles Cazin]], préféra renoncer à l'enseignement pour se consacrer à la peinture ; la réédition de ses brochures prévue pour la fin de 1914 et retardée par la [[Première Guerre mondiale]], intervint en 1920, à une date où l'attention générale était plus portée sur les suites du conflit que sur la pédagogie.
▲Le neveu de [[Guillaume Régamey]], un de ses élèves, donne l'autoportrait de Lecoq au [[musée du Louvre]] en 1929 ; c'est la seule peinture de lui conservée dans les musées nationaux français<ref>{{article|prénom=René|nom=Huyghe|lien auteur=René Huyghe|titre=Un portrait de Lecoq de Boisbaudran par lui-même|périodique=Bulletin des musées de France|mois=mars|année=1929|page=5–7|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58646568/f5.image.r|consulté le=21/11/2013}}</ref>.
== Œuvres exposées au Salon ==
* 1831, ''Portrait d'homme''.
* 1833, ''Portrait de femme''.
* 1834, ''Une lettre d'amour''.
* 1835, ''Un portrait''.
* 1837, ''Une religieuse''.
* 1843, ''Le Christ à la montagne des Oliviers'',
* 1844, ''Saint Antoine''.
* 1850, ''La Madeleine dans le désert''
== Publications ==
* ''Prélude à l'unité religieuse'', Paris : Librairie phalanstérienne, 1847
* ''Quelques idées et propositions philosophiques'', Paris : impr. de D. Jouaust, s. d.,
* {{article|prénom=Horace|nom=Lecoq de Boibaudran|titre=Éducation de la mémoire pittoresque|périodique=La Phalange|année=1847 |tome=2 |volume=6 |passage=354-366 |lieu=Paris |lire en ligne=
* ''Éducation de la mémoire pittoresque, application aux arts du dessin'', {{2e}} éd. augmentée, Paris, Bance, 1862.
*
* ''Lettres à un jeune professeur'', Paris, Morel, 1876.
* ''Un Coup d'œil à l'enseignement aux Beaux-Arts'', Paris, Morel, 1879.
* {{
== Élèves ==
Selon [[Félix Régamey]], qui l'assista après avoir suivi son enseignement, d'{{citation|innombrables}} artistes reçurent les conseils de Lecoq. {{citation|Mais}}, selon l'usage parmi les artistes, {{citation|ne peuvent compter parmi ses élèves que ceux dont la trace est fournie par les dessins faits pendant un séjour plus ou moins prolongé à l'atelier particulier du maître et qui se retrouvèrent dans ses cartons après sa mort}} {{harv|Regamey|1903|p=22}}. Parmi ces véritables élèves :
{{colonnes|nombre=3|
* [[Georges Bellenger (graveur)|Georges Bellenger]] (1847-1918){{note|nom=B|groupe=alpha|Aussi dans {{harvsp|id=Bellier|texte=Bellier}}.}} ;
* [[Jean-Charles Cazin]]{{note|nom=B|groupe=alpha}}{{,}}{{note|nom=LR|groupe=alpha}} ;
* [[Jules Dalou]] de 1852 à 1854▼
* [[Henri Fantin-Latour]]{{note|nom=B|groupe=alpha}}{{,}}{{note|nom=LR|groupe=alpha}}, de 1850 à 1856 ;
* [[Auguste Rodin]] de 1854 à 1857▼
* [[Charles-Émile Cuisin]]{{note|nom=B|groupe=alpha}}, de 1851 à 1853 ;
* [[Alphonse Legros]]▼
▲* [[Jules Dalou]], de 1852 à 1854 ;
* [[Félix Régamey]]▼
* [[
* [[Gabriel Ferrier]]{{note|nom=B|groupe=alpha}} ;
* [[Auguste Lepère]], de 1862 à 1867▼
* {{page h'|Gsell}} ;
* [[
* [[Léon Augustin Lhermitte]]{{note|nom=B|groupe=alpha}} ;▼
* {{Lien|Marc-Louis Solon}}▼
▲* [[Félix Régamey]]{{note|nom=B|groupe=alpha}} ;
▲* [[Léon Augustin Lhermitte]]
* [[Frédéric Régamey]]{{note|nom=B|groupe=alpha}} ;
* [[Guillaume Régamey]]{{note|nom=B|groupe=alpha}} ;
* [[
* [[Oscar Roty]]{{note|nom=LR|groupe=alpha}}.
}}
Hors de cette liste, des artistes se déclarent élèves de Lecoq de Boibaudran en exposant au Salon<ref>{{Ouvrage|prénom1=Émile|nom1=Bellier de La Chavignerie|lien auteur1=Émile Bellier de La Chavignerie|titre=Dictionnaire général des artistes de l'École française|sous-titre=ouvrage commencé par Émile Bellier de La Chavignerie ; continué par Louis Auvray|éditeur=|année=1882-1885|isbn=|id=Bellier}}.</ref>, parmi lesquels :
{{colonnes|nombre=3|
▲* [[Alphonse Legros]] ;
* [[Paul-Edme Le Rat]].
}}
On compte parmi ceux qui ont suivi son enseignement{{refsou}} :
{{colonnes|nombre=3|
* [[Jules Chéret]] ;
* [[Stéphane Pannemaker]] ;
* [[Auguste Rodin]], de 1854 à 1857<ref>[http://www.musee-rodin.fr/fr/ressources/chronologie-dauguste-rodin/jeunesse-et-formation « Jeunesse et formation »], ''Chronologie d'Auguste Rodin'', sur musee-rodin.fr : {{citation|[Il] suit les cours du peintre Horace Lecoq de Boisbaudran. Ces quatre années sont capitales dans sa formation : tout en assimilant les techniques traditionnelles, il affine ses capacités d'observation et s'exerce au dessin de mémoire.}}</ref> ;
* [[James Tissot]]{{note|name=LR|groupe=alpha|{{Ouvrage|prénom1=Ernest|nom1=Lavisse|prénom2=Alfred|nom2=Rambaud|titre=Histoire générale du IVe siècle à nos jours. Révolutions et guerres nationales, 1848-1870|lieu=Paris|éditeur=[[Armand Colin|A. Colin]]|année=1893-1901|passage=920|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58592906/f933}}, cité par {{harvsp|Régamey|1903|p=8}}.}}.
}}
Ligne 61 ⟶ 78 :
* {{citation|C'est à ''la petite École'', dans cet établissement si étroit, où se pressent chaque soir tant de jeunes artisans après le labeur de l'atelier, que s'est ouvert cet enseignement des arts du dessin ''par la mémoire'', l'une des plus fertiles innovations de notre temps, si toutefois on peut appeler innovation une méthode renouvelée des Grecs}}. [[Eugène Viollet-le-Duc|Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc]], « L'Enseignement des Arts - Il y a quelque chose à faire », ''Gazette des beaux-arts'', 1862, t.XII, {{p.|399-400}}.
* {{citation|Dans le refus obstiné du monde officiel d'examiner et d'étudier la méthode Lecoq de Boibaudran, on sent une haine plus ou moins consciente des principes artistiques de l'esthétique moderne, dont elle n'est que l'application raisonnée et intelligente […] à nos yeux, c'est la seule qui puisse relever chez nous l'art qui tombe, faute d'un enseignement qui assure à la personnalité naissante de l'artiste la place et le développement sans lesquels il n'y a pas d'art}}, [[Eugène Véron]], ''Courrier de l'art'', {{date-|10 août 1882}}, {{p.|374}}.
* {{citation|M. Lecoq de Boisbaudran, le seul maître dont l'enseignement n'ait pas déprimé l'intelligence ou aggravé l'ineptie des élèves qui eurent la chance d'apprendre leur métier sous ses ordres}} ({{article|langue=fr|prénom1=Joris-Karl|nom1=Huysmans |lien auteur1=Joris-Karl Huysmans| titre=Le Salon officiel de 1881 |périodique=L'art moderne| lieu=Paris |année=1929|passage=197}}).
* {{citation|Lecoq de Boisbaudran, le père Lecoq, comme l'appelaient familièrement et affectueusement ses disciples, n'est guère resté sans doute qu'un peintre assez secondaire, mais il a eu la gloire d'élever la plus belle génération d'artistes de cette deuxième moitié du siècle}} (Léonce Bénédicte, [
* {{citation|Quand les disciples directs ou inavoués d'Edouard Manet — Roll, Gervex, Duez, Butin, Bastien-Lepage — proposeront comme fin à leur art la figuration du milieu social, ils se rencontreront avec les élèves de Lecoq de Boisbaudran, l'éducateur sans second qui a formé les talents les plus personnels, les plus originaux de ce temps. ({{
==
=== Bibliographie ===
* {{
=== Liens externes ===
{{Références|groupe=alpha}}▼
{{Références|taille=30}}
{{Portail|éducation|peinture|histoire de l'art|Paris|France au XIXe siècle}}▼
▲=== Notes et références ===
▲{{Références}}
▲{{Portail|éducation|peinture|histoire de l'art|Paris}}
▲{{DEFAULTSORT:Lecoq de Boisbaudran, Horace}}
[[Catégorie:Pédagogue français]]
[[Catégorie:Peintre français du XIXe siècle]]
Ligne 88 ⟶ 105 :
[[Catégorie:Naissance à Paris]]
[[Catégorie:Décès en août 1897]]
[[Catégorie:Décès à
[[Catégorie:Décès dans le 6e arrondissement de Paris]]
|