« Manuel Fresco » : différence entre les versions

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== Fresco en tant que gouverneur ==
 
Médecin et conseiller municipal du Parti conservateur à [[Avellaneda]], il avait été élu député provincial en 1919, et s'opposait fortement au vote à bulletin secret, en vigueur depuis la [[loi Sáenz Peña]] de 1912, qui avait permis l'accession au pouvoir de l'[[Union civique radicale]] (UCR). Il fut élu député national le {{date|2|mars|1930}}, six mois avant le coup d'État militaire du général [[José Félix Uriburu|José F. Uriburu]], dont il était l'un des soutiens, en tant qu'opposant du président radical [[Hipólito Yrigoyen|Yrigoyen]]. Le dictateur le nomme gouverneur administratif ''(interventor)'' de [[Morón (partido)|Morón]] ([[province de Buenos Aires]]) puis Directeur général de l'hygiène de la province<ref name="Ferrari">Marcela P. Ferrari, [http://historiapolitica.com/datos/biblioteca/Marcela%20Ferrari%201.pdf “En torno a la especialización en política. Notas sobre las trayectorias de los parlamentarios argentinos en tiempos de ampliación democrática”], [[Université nationale de Mar del Plata]]-CEHIS, présenté à [[Rosario]] durant les journées du 20-23 septembre 2005 (cf. en part. {{p.|15}})</ref>.
 
Participant à la ré-organisationréorganisation des conservateurs dans la [[province de Buenos Aires]], il fut élu aux élections de {{date-|novembre 1931}} député du [[Parti démocrate national (Argentine)|Parti démocrate national]] (PDN, conservateur) nouvellement créé, et devint en 1933 président de son groupe parlementaire<ref name=Ferrari/>. L'année suivante, le président ''de facto'' [[Agustín Pedro Justo|Agustín P. Justo]] le nomma président de la [[Chambre des députés (Argentine)|Chambre des députés]], lui donnant ainsi une envergure nationale.
 
Ennemi de la « [[particratie]] » et du régime « [[Bourgeoisie|bourgeois]], [[capitaliste]], [[Athéisme|athée]], [[libéralisme|libéral]] et [[matérialiste]] »<ref name=Pigna286/>, c'était un admirateur de [[Benito Mussolini|Mussolini]] et d'[[Adolf Hitler|Hitler]]<ref name=Pigna286/>, qui s'opposait aux projets de [[salaire minimum]], préconisant une sorte de [[darwinisme social]]<ref name=Pigna286/>. Défenseur du [[corporatisme]] fasciste, ce que dénonça le socialiste [[Nicolás Repetto]] dans ''Mi Paso por la política'', il s'allia avec le courant gestionnaire de la [[Confédération générale du travail de la République argentine|CGT]] qui préférait négocier avec le gouverneur plutôt que d'affronter directement le régime corrompu. [[Démagogue]], il fut l'un des premiers à utiliser la [[Radiodiffusion|radio]] et organisa nombre d'événements sportifs.
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Adversaire de la loi 1 420 sur l'éducation [[laïcité en Argentine|laïque]], gratuite et obligatoire, il imposa, de façon illégale, en 1936, l'éducation religieuse dans toutes les écoles de la province.
 
Il chargea l'architecte {{Lien|langue=en|fr=[[Francisco Salamone}}]] du projet [[urbanisme|urbaniste]] « Dieu, Patrie et Foyer » (''Dios, Patria y Hogar''), célébrant la « [[Conquête du désert]] » contre les « barbares » du général [[Juan Manuel de Rosas|Rosas]] (en fait une campagne d'extermination des peuples autochtones, en particulier les [[Mapuche]]s) en construisant principalement dans les forts avancés de la province de Buenos Aires à cette époque<ref>[http://www.elpopular.com.ar/diario/2007/10/17/nota.html?idnota=9030 Art Decó pampeano en la muestra de Francisco Salamone], ''[[El Popular]]'', 17 octobre 2007</ref>. Salamone construisit ainsi de nombreux bâtiments dans la province, par exemple la mairie de [[Coronel Pringles]] ([https://www.flickr.com/photos/scottnorsworthy/11054528916/ photo]), combinant [[Art déco]], [[fonctionnalisme (architecture)|fonctionnalisme]], [[futurisme]] et [[architecture fasciste]]<ref name="Belluci">Alberto Belluci, [https://www.jstor.org/pss/1504091 Monumental Deco in the Pampas: The Urban Art of Francisco Salamone], ''[[The Journal of Decorative and Propaganda Arts]]'', Vol. 18, Argentine Theme Issue (1992), {{p.|91-121}}. {{en}}</ref>. Fresco engagea en effet une politique de grands travaux, qui aboutit à la construction de la route {{n°|2}}, du casino de [[Mar del Plata]], et de la prison d'[[Olmos]]<ref name=Barcelo>[http://www.lanacion.com.ar/nota.asp?nota_id=212127 Barracas Al Sur, La Muerte] (biographie d'Alberto Barceló), ''[[La Nación (Argentine)|La Nación]]'', 21 juin 1998</ref>.
 
== Les années 1940 ==
 
Ami du célèbre ''[[caudillo]]'' d'[[Avellaneda]], [[Alberto Barceló]]<ref name=Barcelo/>, il lui céda sa candidature pour les élections de 1940. Il organisa en {{date-|février 1940}} les élections législatives provinciales, auxquelles se présenta le [[Union civique radicale|radical]] [[Ricardo Balbín]], qui avait promis que s'il était élu alors que des fraudes avaient été commises, il démissionnerait, ce qu'il fit immédiatement<ref name="Pigna_Balbin">[[Felipe Pigna]], [http://www.elhistoriador.com.ar/biografias/b/balbin.php Biographie] de Ricardo Balbín, ''[[El Historiador]]''</ref>. Barceló, le candidat conservateur, fut élu gouverneur grâce à ces fraudes massives. Celles-ci convainquirent le président [[Roberto Marcelino Ortiz|Roberto María Ortiz]], élu en 1938, d'ordonner en {{date-|mars 1940}} l'annulation des élections et l'intervention fédérale, Octavio Amadeo étant nommé à ce poste, afin de gouverner la province de Buenos Aires, dans un souci de nettoyer un peu la vie politique locale<ref name=Pigna_Balbin/>.
 
Le {{date|9|juin|1941}}, Manuel Fresco annonça la création d'un mouvement politique, l<nowiki>'</nowiki>''Union Nacional Argentina (Patria)'', qui fut rapidement transformé en parti, proposant la défense de la famille et de la patrie, ainsi qu'une position neutraliste quant à la [[Seconde Guerre mondiale]]. Il fonda ensuite, en 1942, un journal, ''Cabildo'', pour diffuser ses idées (un [[Cabildo (revue)|magazine catholique nationaliste]] reprit ce nom dans les années 1970). Après l'enlèvement d'[[Adolf Eichmann]] en 1960 par le [[Mossad]], ''Cabildo'' participa à la campagne [[antisémite]] initiée par le [[mouvement nationaliste Tacuara]]<ref>Sergio Kiernan, [http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-51068-2005-05-15.html Tacuara salió a la calle], ''[[Página/12|Pagina/12]]'', 15 mai 2002</ref>.
 
Après le coup d'État de 1943 qui porta le général [[Pedro Pablo Ramírez|Ramírez]] au pouvoir, Fresco fut le seul député conservateur, avec {{Lien|langue=en|trad=es|fr=[[Alberto Viñas}}]], à conserver des responsabilités administratives, en étant nommé médecin des réseaux ferroviaires et travaillant au département national d'hygiène<ref name=Ferrari/>.
 
Fresco était l'une des personnalités présentes à l'investiture à la vice-présidence de [[Juan Pistarini]] en {{date-|octobre 1945}}, lui aussi connu pour ses positions pro-[[Axe (Seconde guerre mondiale)|Axe]], aux côtés d'[[Enrique P. Oses]]<ref>[https://www.nytimes.com/1995/10/24/opinion/24iht-edold.t_50.html 1945:Nazis Gather : IN OUR PAGES:100, 75 AND 50 YEARS AGO], ''[[The New York Times|New York Times]]'', 24 octobre 1995 (republication d'un article de 1945)</ref>.
 
== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}
== Voir aussi ==
* [[Histoire de l'Argentine]]
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{{DEFAULTSORT:Fresco, Manuel}}
[[Catégorie:Gouverneur de la province de Buenos Aires]]
[[Catégorie:ExtrêmePersonnalité droitede enl'extrême droite Argentineargentine]]
[[Catégorie:Fasciste]]
[[Catégorie:Naissance en juin 1888]]
[[Catégorie:Naissance dans la province de Buenos Aires]]
[[Catégorie:Décès en novembre 1971]]
[[Catégorie:LieuDécès dans la province de décèsBuenos inconnuAires]]
[[Catégorie:Décès à 83 ans]]