« Paul Carnot » : différence entre les versions
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{{Infobox Biographie2
|image=Paul Carnot.jpg
|charte=médecin
|lieu de décès={{7e arrondissement de Paris}}
|nom de naissance=Lazare Adolphe Paul Carnot}}
Lazare Adolphe '''Paul Carnot''' ([[Limoges]], {{date de naissance|16
== Biographie ==
=== Famille ===
{{Article détaillé|Famille Carnot}}
Paul appartient à la très ancienne [[famille Carnot]], originaire de l'[[Autunois]] en Bourgogne<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Françoise Huguet|titre=Les professeurs de la faculté de médecine de Paris, dictionnaire biographique 1794-1939
C'est l'arrière-petit-fils de [[Lazare Carnot]]<ref name=":0" />, le petit-fils d'[[Hippolyte Carnot]], le petit-neveu du physicien [[Sadi Carnot (physicien)|Sadi-Carnot]], et le neveu du président de la Troisième République [[Sadi Carnot (homme politique)|Sadi-Carnot]].
Son beau-frère [[Paul Guadet]], architecte, fait les plans de leur maison, un hôtel particulier qui est bâti [[avenue Élisée-Reclus]], dans le [[7e arrondissement de Paris|{{7e
{{Famille Carnot}}
=== Études et carrière ===
En 1888, il est licencié en sciences physiques et naturelles. Il poursuit alors des études simultanées en médecine et en sciences naturelles. En 1891, il est reçu au concours de l'[[Externat de médecine en France|externat]], et à celui de l'[[Internat des hôpitaux de Paris|internat]] en 1894<ref name=":1" />.
Il obtient un doctorat en médecine à Paris en 1898 puis en sciences naturelles à Lille en 1896 et devient ensuite agrégé de pathologie interne et de médecine légale<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Paul Carnot (1869-1957) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France|url=http://data.bnf.fr/13050490/paul_carnot/|site=data.bnf.fr|consulté le=2018-03-11}}</ref>. ▼
Il obtient son doctorat en sciences naturelles à Lille en 1896 (thèse : ''Recherches sur le mécanisme de la pigmentation)'', et en médecine à Paris en 1898 (thèse : ''Recherches expérimentales et cliniques sur les pancréatites'').
En plus de ses fonctions dans les hôpitaux, il est nommé médecin de l'École des mines le 29 octobre 1898, ainsi que chargé de conférences d'hygiène à titre accessoire du 12 décembre 1906 jusqu'à sa démission le 1er janvier 1937. Il se plaisait à revenir dans cet établissement, où il avait demeuré avec ses parents durant quinze ans, son père y étant directeur de 1901 à 1907 et précédemment inspecteur des études (équivalent de directeur-adjoint), {{Citation|ce qui lui rappelait les origines scientifiques de sa famille}}<ref name=":0" />.▼
▲
En 1911, il est chef de service à l'[[hôpital Tenon]], et en 1919 à l'[[hôpital Beaujon]].
En 1918, il est nommé à la chaire de thérapeutique, à la suite d'[[Antoine Marfan (médecin)|Antoine Marfan]], et à celle de clinique médicale en 1927, à la suite d'Augustin Gilbert.
Il prend sa retraite en 1939 (professeur honoraire en 1940).
▲En plus de ses fonctions dans les hôpitaux, il est nommé médecin de l'École des mines le {{date-|29 octobre 1898}}, ainsi que chargé de conférences d'hygiène à titre accessoire du {{date-|12 décembre 1906}} jusqu'à sa démission le
=== Opinion politique ===
Il est signataire de la pétition de soutien à la [[guerre du Rif]], manifeste patriote nationaliste, paru dans ''[[Le Figaro]]'' du {{date-|7 juillet 1925}}<ref name=":1" />.
== Travaux ==
=== Découverte de l'« hémopoïétine » ===
Médecin des Hôpitaux de Paris dès 1903, il fait la découverte, en 1905, de l'hémopoïétine ([[érythropoïétine]]), avec [[Clotilde-Camille Deflandre]], dans le laboratoire d'[[Augustin Nicolas Gilbert]] à l'[[hôpital Broussais]] à Paris.
Carnot et Gilbert avaient un intérêt de longue date dans l'[[opothérapie]]<ref>{{Ouvrage|prénom1=Paul|nom1=Carnot|titre=Les régénérations des organes|lieu=Paris|éditeur=Baillière|
S'inscrivant dans cette tradition dans le laboratoire de Gilbert, Deflandre entreprend de déterminer la valeur « opothérapeutique » du sang. En 1905, Carnot et Deflandre découvrent que l'injection d'une petite quantité du sérum d'un lapin préalablement saigné entraîne une augmentation considérable des globules rouges le lendemain de l'injection chez les lapins receveurs normaux. Ils montrent également que si le sérum d'un animal saigné était actif, celui d'un animal normal ne l'était pas.
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Ils en déduisent que le sérum, plutôt que les éléments figurés (cellules) du sang, contient une substance déclenchée par l'anémie (la saignée) ; et que cette substance provoque la reconstitution du nombre de globules rouges. Ils appellent cette substance ''hémopoïétine'' et postulent qu'elle fait partie d'un groupe de ''cytopoïétines'', maintenant appelé [[cytokines]].
La présentation est effectuée le {{date-|27 août 1906}}<ref>Académie des sciences (France) [http://visualiseur.bnf.fr/CadresFenetre?O=NUMM-3097&I=385&M=tdm ''Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences''] / publiés... par MM. les secrétaires perpétuels. 1835-1965. 1906/07 (T143) → 1906/12, consultables sur [[Gallica]].</ref>. Entre 1906 et 1907, deux articles de Carnot et Deflandre sont publiés dans les ''Comptes Rendus de l'Académie des Sciences''<ref>{{Article|prénom1=P.|nom1=Carnot|prénom2=Cl|nom2=Deflandre|titre=Sur l’activité hémopoïétique du sérum au cours de la régénération du sang|périodique=Compt. Rend. Acad. Sci.|volume=143|date=1906|pages=384–386}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article|prénom1=P.|nom1=Carnot|prénom2=Cl.|nom2=Deflandre|titre=Sur l’activité hémopoïétique des différents organes au cours de la régénération du sang|périodique=Compt. Rend. Acad. Sci.|volume=143|date=1906|pages=432–435}}</ref>, décrivant l'existence de cette substance et son application possible en thérapeutique. Ces articles ont jeté les bases intellectuelles de l'ensemble du domaine des [[Facteur de croissance|facteurs de croissance]], c'est-à-dire de protéines-signaux produites sur divers sites et agissant sur la croissance de populations de cellules-cibles éloignées.
Dans les années qui suivent, la difficulté à reproduire ces résultats conduit à la mise en doute et à la perte d'intérêt pour ce
=== Rôle sécrétoire de l'histamine ===
▲Dans les années qui suivent, la difficulté à reproduire ces résultats conduit à la mise en doute et à la perte d'intérêt pour ce travaila condu<ref>{{Article|prénom1=A.S.|nom1=Gordon|prénom2=Max|nom2=Dubin|titre=On the Alleged Presence of "Hemopoietine" in the Blood Serum of Rabbits either Rendered Anemic or Subjected to Low Pressures|périodique=Am. J. Physiol.|volume=107|date=1934|pages=704–708}}.</ref>. Cependant, en 1947, Eva Bonsdorff et ses collègues ont pu reproduire les premiers résultats de Carnot et Deflandre et renommer la substance active en [[érythropoïétine]] (EPO)<ref>{{Article|prénom1=E.|nom1=Bonsdorff|prénom2=E|nom2=Jalavisto|titre=A humoral mechanism in anoxic erythrocytosis|périodique=Acta. Physiol. Scand.|volume=16|date=1948|pages=150–170}}.</ref>. Les ventes mondiales d'érythropoïétine recombinante ont atteint autour de 7 milliards de dollars en 2012<ref>{{Article|prénom1=Nuala|nom1=Moran|titre=Affymax poised to challenge Amgen|périodique=Nature Biotechnology|volume=30|date=2012|pages=377–379}}.</ref>.
En 1922, Paul Carnot et ses collaborateurs mettent en évidence le rôle stimulant de l'[[histamine]] sur l'[[Suc gastrique|acidité gastrique]] chez l'homme<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Article|langue=|auteur1=Paul Carnot|titre=L'influence de l'histamine sur la sécrétion des sucs digestifs chez l'homme|périodique=Comptes rendus de la Société de biologie|volume=86|date=1922|issn=|lire en ligne=|pages=575-578.}}</ref>. Cette découverte est à l'origine d'une épreuve ou test à l'histamine permettant, après injection sous-cutanée d'histamine, de recueillir du suc digestif par tubage gastrique ou [[sondage naso-gastrique]]<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Garnier Delamare|titre=Dictionnaire illustré des termes de médecine|lieu=Paris|éditeur=Maloine|année=2017|pages totales=1094|passage=443 et 944.|isbn=978-2-224-03434-4}}</ref>.
== Distinctions ==
* [[Ordre des Palmes académiques|Officier d'académie]] en 1905.
* Chevalier en 1911, puis officier, et enfin [[commandeur de la Légion d'honneur]] en 1948.
* Membre de la [[société de biologie]] (1900).
* Membre de l'[[Académie nationale de médecine|académie de médecine]] (1922), membre émérite en 1949.
== Publications ==
Carnot est l'auteur de nombreux traités médicaux. Avec [[Paul Brouardel]] (1837–1906), [[Augustin Nicolas Gilbert]] (1858–1927) et d'autres, il publie le ''Nouveau traité de médecine et de thérapeutique'' en plusieurs volumes.
Les plus connus de ses autres ouvrages sont les suivants :
* ''Les régénérations d'organes'', 1899.
* ''Maladies microbiennes en général'', 1905.
* ''Les Bases de la kinésithérapie et les lois de la mécanomorphose'', Baillière, 1909, 28 p.
* ''Médications histopoiétiques et médications histolytiques'', 1911.
* ''Précis de thérapeutique'', Baillière, 1925, 640 p.
* ''La clinique
* ''Clinique médicale de l'Hôtel-Dieu de Paris'', Baillière, 1930, 344 p.
* ''La famille génitrice et génophylactique'', Baillière, 1946, 432 p.
== Références ==
{{Références|taille=}}▼
{{Traduction/Référence|lang1=en|art1=Paul Carnot|823496734|lang2=fr|art2=Clotilde-Camille Deflandre||type=note}}
== Liens externes ==
* [http://www.annales.org/archives/x/paulcarnot.html
* [https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=en&n=carnot&oc=0&p=paul Généalogie de Paul Carnot]
{{Portail|médecine|France}}
{{CLEDETRI:Carnot, Paul}}
[[Catégorie:Naissance en janvier 1869]]
[[Catégorie:Naissance à Limoges]]
[[Catégorie:Médecin français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Médecin français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Membre de l'Académie nationale de médecine]]
[[Catégorie:Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1948]]
[[Catégorie:Famille Carnot|Paul]]
[[Catégorie:Décès en avril 1957]]
[[Catégorie:Décès dans le 7e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 88 ans]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée dans les Hauts-de-Seine]]
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