« Bchira Ben Mrad » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m wikidata ; wikification |
m précision |
||
(14 versions intermédiaires par 7 utilisateurs non affichées) | |||
Ligne 1 :
{{Infobox Biographie2}}
'''Bchira Ben Mrad''' ({{lang-ar|بشيرة بن مراد}}), née en [[1913]] et
== Biographie ==
=== Famille ===
Elle naît dans une ancienne famille [[Beldi (catégorie sociale)|tunisoise]] d'intellectuels religieux ([[ouléma]]) d'origine [[Empire ottoman|ottomane]] qui remonterait à Ali Khodja Al Hanafi, un militaire ottoman et [[imam]] de l'armée, arrivé à [[Tunis]] pour la [[Conquête de Tunis (1574)|bataille]] menée en [[1574]] à [[La Goulette]] contre l'armée de [[Charles Quint]]. Officier de l'armée de [[Koca Sinan Pacha]], il a un fils, prénommé Mohamed, de son épouse [[Saint-Empire romain germanique|autrichienne]] originaire de [[Graz]]. Celui-ci a deux fils, l'un Murad qui donne la lignée des Ben Mrad, l'autre Mohamed qui donne la lignée des Belkhodja<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Arnold H. Green
Bchira Ben Mrad est la fille d'un Cheikh El Islam, [[Mohamed Salah Ben Mrad]], et la petite-fille d'un [[mufti]] de [[Tunis]], Hmida Ben Mrad. Sa mère Sallouha est la fille d'un autre Cheikh El Islam, [[Mahmoud Belkhodja]]. Elle meurt alors que sa fille n'a que dix ans<ref name=":0">{{Article|langue=en|auteur1=Khedija Arfaoui|titre=Bchira Ben Mrad: a Pioneer Feminist (1913-1993)|périodique=International Journal of Research-Granthaalayah|volume=8|numéro=8|date=août 2020|pages=302–318|issn=2350-0530|issn2=2394-3629|doi=10.29121/granthaalayah.v8.i8.2020.1058|lire en ligne=https://www.granthaalayahpublication.org/journals/index.php/granthaalayah/article/view/IJRG20_B08_3666/1164|consulté le=27 décembre 2020|id=}}.</ref>.
Son père lui donne, ainsi qu'à ses sœurs, une éducation traditionnelle et des cours particuliers à domicile<ref name="bakalti76">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Souad Bakalti
=== Militantisme ===
C'est après avoir entendu une discussion entre dirigeants nationalistes sur la situation désastreuse du pays, à laquelle assistent notamment [[Mahmoud El Materi]], que s'enracine chez Bchira Ben Mrad un sentiment patriotique et qu'elle a l'idée de créer un cadre qui permette aux femmes d'être actives au sein du [[Mouvement national tunisien|mouvement national]]<ref name="realites">{{Lien web|langue=fr|auteur=Noura Borsali|titre=Bchira Ben Mrad : notre préoccupation première était l'indépendance de notre pays|url=http://www.hammam-lif.com/Bchira_ben_Mrad_1.html|site=hammam-lif.com}}.</ref>.
En [[1936]], [[Ali Belhouane]] et d'autres militants organise sans succès une [[
L'UMFT collabore avec le [[Néo-Destour]]<ref name="bakalti76"/>. L'association, qui n'obtient son visa qu'en [[1951]], établit ses statuts qui ont pour but de tisser des connaissances entre les femmes, de les orienter vers l'instruction dans les limites de la morale et de la [[Islam|religion]] et de promouvoir les institutions destinées aux jeunes et aux enfants<ref name="bakalti76"/>. Les membres permanents du bureau sont Hamida Zahar (secrétaire générale et sœur de Bchira), Tawhida Ben Cheikh (première femme médecin en Tunisie),
=== Oubli ===
En [[1956]], [[Habib Bourguiba]], qui tient Bchira Ben Mrad en grande estime, lui écrivant, lui rendant visite à plusieurs occasions, et l'appelant ''Um Tunes'' (mère de la Tunisie), l'ignore complètement lors de l'indépendance. Il dissout son mouvement et lance l'[[Union nationale de la femme tunisienne]], ne citant pas une seule fois son nom. Bchira Ben Mrad en est fortement humiliée, et se montre amère du manque de reconnaissance de tous ceux qu'elle a aidé financièrement<ref name=":0"/>.
Elle est faite commandeur de l'ordre de l'Indépendance en [[1989]], aux côtés d'autres femmes dont Badra Ben Mustapha<ref>{{Article|langue=fr|format=pdf|titre=Ordre de l'Indépendance par décret du 15 août 1989|périodique=[[Journal officiel de la République tunisienne]]|numéro=48|date=20 juillet 1990|pages=944-945|issn=0330-7921|lire en ligne=https://www.pist.tn/jort/1990/1990F/Jo04890.pdf|id=}}.</ref>, mais meurt dans l'oubli.
== Hommages ==
Plusieurs rues portent son nom afin d'honorer sa mémoire. La célébration de son centenaire intervient le {{1er décembre}} [[2013]] au [[Théâtre municipal de Tunis]] et un ouvrage lui est alors consacré<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Tunisie : célébration du centenaire de B’chira Ben Mrad|url=http://directinfo.webmanagercenter.com/2013/12/01/tunisie-celebration-du-centenaire-de-bchira-ben-mrad/|date={{1er}} décembre 2013|site=directinfo.webmanagercenter.com|consulté le=22 décembre 2016}}.</ref>.
== Références ==
<references />
== Article connexe ==
* [[Condition féminine en Tunisie]]
== Liens externes ==
{{Liens}}
{{Portail|Tunisie|femmes}}
Ligne 32 ⟶ 41 :
[[Catégorie:Naissance en 1913]]
[[Catégorie:Lieu de naissance inconnu]]
[[Catégorie:Décès en mai 1993]]
[[Catégorie:Lieu de décès inconnu]]
|